« Les problèmes d’approvisionnement vont persister jusqu’à la fin 2022 » prévient Bruno Le Maire

©Shutterstock

Publié le 20/10/2021

3 min

Publié le 20/10/2021

Temps de lecture : 3 min 3 min

Les problèmes d’approvisionnement qui poussent les prix à la hausse, notamment ceux de l’énergie, vont persister  » tout au long de l’année 2022 « , a estimé mercredi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur BFMTV. La veille Barbara Pompili et Agnès Pannier-Runacher ont reçu les industriels énergo-intensifs pour étudier des pistes de soutien alors que la crise des prix de l’énergie a déjà provoqué des fermetures temporaires de sites. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui, avec AFP

 » On n’arrête pas de dire que l’augmentation des prix est transitoire. Tout dépend de ce qu’on entend par transitoire « , a expliqué le ministre, ajoutant qu’il ne voyait « pas d’amélioration avant la fin de l’année 2022 au mieux, parce que la reprise est très forte « . La hausse des prix est notamment due aux pénuries de bois, d’acier, d’aluminium, de pétrole et de gaz, a détaillé Bruno Le Maire. Les prix du gaz ont fortement augmenté. Et cela ne devrait pas s’arrêter avant plusieurs mois. Aussi, pour atténuer cette hausse record et « protéger le pouvoir d’achat des Français « , comme annoncé par le Premier ministre Jean Castex le 30 septembre, l’Assemblée nationale a voté mardi en première lecture un « bouclier tarifaire », plus exactement un système de lissage qui va permettre de contenir les prix du gaz et de l’électricité jusqu’au printemps 2022 dans le cadre de la première partie du projet de loi de finances (PLF) 2022.

Vers un chèque carburant ciblé

Face à la hausse du prix des carburants, il a répété qu’il était plus favorable à des aides ciblées pour aider les ménages en difficulté qu’à une baisse généralisée des taxes, dont le coût pour les finances publiques est selon lui trop élevé.  » L’aide doit aller à ceux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture pour chercher une activité ou exercer une activité «  a-t-il déclaré, soulignant que « la responsabilité de l’État, c’est de protéger ». Cette aide pourrait aller aux indépendants, aux salariés, aux fonctionnaires et à ceux qui cherchent du travail, a précisé Bruno Le Maire, indiquant que le dispositif retenu, que l’exécutif veut annoncer avant la fin de la semaine, pourrait fonctionner sur une base déclarative. Le chèque énergie, destiné à atténuer la flambée du prix du gaz et qui donnera lieu à un versement exceptionnel de 100 euros en décembre pour les ménages modestes qui y sont éligibles, est lui versé en fonction des revenus déclarés au fisc. Mais le gouvernement ne dispose pas d’une base de données pour ceux qui utilisent leur voiture à des fins professionnelles.