Fos-Tonkin se rêve en plateforme multimodale

Publié le 21/01/2020

3 min

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Elengy a annoncé, le 17 janvier, la poursuite de l’exploitation du terminal méthanier de Fos-Tonkin jusqu’en 2028. Cette décision fait suite à l’appel à souscriptions lancé en février 2019 pour les capacités du terminal de Fos-Tonkin. Un succès pour l’un des premiers opérateurs de terminaux méthaniers en Europe qui a vu la totalité de la capacité de regazéification proposée, à savoir 1,5 milliard de mètres cubes par an, réservée. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Le terminal méthanier de Fos-Tonkin continuera d’être exploité pendant au moins huit ans. C’est le résultat de l’appel à souscriptions lancé par son opérateur Elengy en février dernier (« Open Season Fos 2021 »), qui s’est clôturé fin juin. Avec une capacité de regazéification intégralement souscrite (1,5 milliard de mètres cubes par an), Fos-Tonkin, le plus ancien des terminaux méthaniers  français en activité (1972), voit son avenir assuré. La filiale de GRTgaz a annoncé dans un communiqué « sa décision d’investir pour réaliser les travaux nécessaires à la prolongation de l’activité du site industriel de Fos-Tonkin après 2020 ». Un avenir quelque peu différent puisque de nouvelles perspectives semblent se dessiner, avec une volonté d’Elengy de « proposer une diversité de services de GNL de détail à ses clients ». Une volonté qui avait déjà été annoncée, au début de l’été, par Sandra Roche-Vu Quang, sa directrice générale, dans les colonnes de Gaz d’aujourd’hui : « Nous sommes convaincus que ce terminal a de la valeur pour le marché, notamment pour développer les activités de small scale en Méditerranée. »

Diversifier les services pour une offre multimodale

C’est donc un éventail de nouveaux services de GNL de détail qu’Elengy voudrait offrir à ses clients à Fos-Tonkin, car le terminal dispose, selon son opérateur, d «atouts significatifs » pour répondre aux besoins en GNL de détail pour le transport routier, fluvial, marin et ferroviaire. À son activité classique de déchargement de navires méthaniers et de déchargement de camions citernes en GNL s’est ajouté un service de chargement de micro-méthaniers « en adéquation avec les besoins nécessaires au développement de la filière GNL comme carburant maritime » indique le communiqué. Il est vrai que le GNL carburant marin a le vent poupe auprès des armateurs et des acteurs du monde des transports maritimes qui ont l’obligation de se tourner vers des carburations moins polluantes. Un enjeu également crucial pour nos ports. Elengy a lancé une série d’études pour transporter le GNL par voie ferrée, car l’entreprise envisagerait de faire de « Fos-Tonkin un point de chargement de trains afin d’alimenter des sites de stockage GNL en dehors des terminaux méthaniers ».

(c) Elengy/Altivue.