Les énergies renouvelables en France : encore un effort !

Publié le 06/05/2020

3 min

Publié le 06/05/2020

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Selon le Commissariat général au développement durable (CGDD), la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie a atteint 17,2 % en 2019, selon des estimations encore provisoires. Si la hausse est notable depuis 2005, elle reste insuffisante pour atteindre les objectifs à court et moyen terme fixés par la France.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Dans sa nouvelle publication, le CGDD évalue la part des énergies renouvelables (EnR) dans la consommation finale brute d’énergie à 17,2 %, soit une progression de 0,7 % sur un an. Si la trajectoire d’évolution de la part des EnR reste insuffisante, elle a pourtant augmenté de près de 8 points depuis 15 ans, grâce à la hausse de la consommation finale brute d’énergies renouvelables (+ 129 TWh depuis 2005, soit une augmentation de 72 %) et la baisse de la consommation finale brute d’énergie (- 144 TWh depuis 2005, soit une baisse de 7 %).

Une hausse de la part des EnR portée par le chauffage

Sur la période 2005-2019, la part des énergies renouvelables a augmenté régulièrement. C’est dans le chauffage que cette hausse est la plus conséquente (+ 11,1 points, à 22,7 %), suivie par le secteur électrique (+ 8,5 points, à 22,3 %) et par le secteur des transports (+ 7,3 points, à 9,3 %). Une progression notable mais qui ne permettra pas à notre pays d’atteindre son objectif pour 2020 fixé par la directive européenne 2020, à savoir 23 % d’énergies renouvelables dont au moins 10 % pour le secteur des transports. D’ici 2030, la France vise à atteindre 33 % d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie, dont 38 % en chauffage et refroidissement et 15 % en transports.

Le 23 avril dernier, le ministère français de la Transition écologique et solidaire a publié deux décrets mettant en œuvre la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui dessinent la politique énergétique de notre pays pour les prochaines années et visent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Elles visent une réduction de 16,5 % de la consommation finale d’énergie d’ici 2028 (par rapport à 2012) et une réduction de 40 % de la consommation de combustibles fossiles d’ici 2030 – à la place de l’objectif de 30 % fixé par la loi de transition énergétique pour une croissance verte. La capacité de production d’énergie renouvelable devrait être doublée d’ici 2028 par rapport à 2017 pour aider à porter la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie à 33 % d’ici 2030.

La décarbonisation du système énergétique est capable de contribuer au plan de relance à court terme, tout en créant des économies et des sociétés résilientes et inclusives, évoquait récemment l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) qui milite pour un développement accru du potentiel des EnR et des mesures d’efficacité énergétique qui pourraient permettre de réduire les émissions mondiales de CO₂ d’au moins 70 % à l’horizon 2050.