« Le GNL est une source d’énergie fiable et flexible »

Publié le 02/11/2018

9 min

Publié le 02/11/2018

Temps de lecture : 9 min 9 min

Fort d’une expertise d’une vingtaine d’années dans le domaine du GNL, Jean-Baptiste Dubreuil, analyste gaz naturel senior à l’Agence internationale de l’énergie, revient pour Gaz d’aujourd’hui sur un marché en pleine mutation.

Propos recueillis par Laura Icart

La part du commerce de GNL dans le total des échanges de gaz devrait passer d’un tiers en 2017 à près de 40 % en 2023. Quels sont les facteurs pouvant l’expliquer ?

Nous observons depuis quelques années une convergence des marchés vers un marché plus global du gaz. Le facteur principal de cette globalisation est le GNL. C’est un marché qui évolue très rapidement avec l’émergence notamment de nouveaux acteurs du côté de l’offre. D’ici cinq ans, nous aurons trois grands producteurs globaux : le Qatar, les États-Unis et l’Australie. Ils cumuleront à eux trois 60 % de la capacité du GNL mondial. Les deux premiers  ont le potentiel pour vendre sur les tous les marchés. L’Australie vend exclusivement sur le marché asiatique.  Du côté de l’offre, c’est l’émergence de l’Asie et particulièrement de la Chine qui redistribue les cartes de la demande. Le soutien très fort du gouvernement chinois au gaz naturel, pour des problématiques liées notamment à la pollution atmosphérique, explique cette remarquable croissance des importations de GNL [+ 46 % entre janvier et septembre  2018, NDLR]. C’est un phénomène de grande ampleur puisque la croissance de la demande en GNL pour les cinq prochaines années est estimée à 110 milliards de mètres cubes de gaz, soit l’équivalent de l’intégralité de la demande japonaise.

Les États-Unis devraient, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie…

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