Infrastructure : Elengy réalise son 10 000e déchargement de GNL

Le terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne a accueilli le 7 octobre, le Q-Max, le plus grand méthanier au monde. Il peut transporter 267 000 m3 de gaz naturel liquéfié (GNL), soit dix fois la consommation résidentielle de la métropole de Nantes sur une année.

Publié le 08/03/2021

3 min

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Elengy, filiale du principal transporteur gazier français GRTgaz a annoncé le 3 mars avoir réalisé son 10 000e déchargement de gaz naturel liquéfié (GNL). Elengy, qui exploite trois des quatre terminaux méthaniers présents sur notre territoire, a déchargé depuis 1965 326 millions de tonnes de GNL, soit environ 10 % des cargaisons livrées dans le monde, représentant l’équivalent de l’alimentation en gaz de l’Europe sur une année.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Elengy détient et exploite en France trois terminaux : Montoir-de-Bretagne sur la façade atlantique, Fos-Tonkin et Fos-Cavaou sur la façade méditerranéenne. Mais c’est au Havre, en 1965, que l’entreprise a accueilli dans son terminal méthanier sa première cargaison de GNL et a réalisé plus de 690 opérations de déchargement avant sa fermeture en 1989. Depuis, c’est à Fos-Tonkin (5 854), à Montoir-de-Bretagne (2 856) et à Fos-Cavaou (600) que le GNL est réceptionné. L’industriel indique dans son communiqué que « près de 290 navires méthaniers différents ont fait escale dans [un de ses] terminaux, soit la moitié de la flotte mondiale » depuis 1965. Cela représente une quantité de GNL totale de 326 millions de tonnes, en provenance de 15 pays différents.

Vers des hubs « multiservices et multimodaux »

Le GNL est aujourd’hui une « énergie disponible et compétitive » pour l’industriel français. L’année dernière, 223 escales de navires ont été enregistrées sur les trois terminaux méthaniers, 157 TWh de GNL ont déchargé et 149 TWh ont été injectés dans le réseau. Elengy opère depuis quelques années une véritable transformation de son outil industriel pour développer et promouvoir de nouveaux usages et répondre ainsi aux enjeux de la transition énergétique, notamment en s’engageant au côté des acteurs portuaires pour réduire l’empreinte carbone de leurs activités à travers l’usage du GNL carburant sur mer et sur terre. Outre son activité principale de regazéification, l’industriel français a lancé en 2013 un service de chargement de camions-citernes en GNL, permettant d’alimenter des stations-service et des industriels non raccordés au réseau. Un service en forte croissance puisque si 35 000 camions-citernes ont été chargés depuis le lancement du service, près de 11 149 l’ont été rien qu’en 2020, en hausse de 29 % par rapport à 2019, principalement à Fos-Tonkin et Fos-Cavaou (74 %). Depuis 2018, le terminal de Montoir-de-Bretagne propose du rechargement des cargaisons à partir de ses réservoirs de stockage de GNL mais aussi du transbordement de cargaisons directement entre deux navires, service sur lequel il est d’ailleurs leader en Europe. En 2020, 84 déchargements de navires et 21 transbordements de cargaisons de GNL ont été réalisés. À Fos-Tonkin, dont la poursuite d’exploitation a été annoncée l’année dernière jusqu’en 2028, Elengy souhaite développer un éventail de nouveaux services de GNL de détail pour ses clients, avec notamment un service de chargement de micro-méthaniers. Un service effectif depuis 2019 à Fos-sur-Mer, « favorisant le développement du soutage GNL dans le bassin méditerranéen » indique l’entreprise. L’industriel a également lancé une série d’études pour transporter le GNL par voie ferrée, car l’entreprise envisage de faire de « Fos-Tonkin un point de chargement de trains afin d’alimenter des sites de stockage GNL en dehors des terminaux méthaniers ». Elengy compte également s’appuyer sur les filières bio-GNL, hydrogène et du captage du CO2 pour verdir son offre.

(c) Franck Badaire, Elengy