Formation : l’INSA Toulouse et GRDF créent la chaire « innovation biogaz »

©studiovdm-grdf

Publié le 01/12/2020

4 min

Publié le 01/12/2020

Temps de lecture : 4 min 4 min

L’INSA Toulouse et GRDF ont annoncé le 26 novembre le lancement de la chaire « innovation biogaz ». Développer le potentiel innovant de la filière biométhane sur nos territoires et anticiper les besoins futurs dans un secteur qui d’ici 10 ans pourrait créer près de 50 000 emplois en sont les principaux objectifs. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

« La chaire « innovation biogaz » vise à promouvoir les métiers et les carrières de l’ingénieur et renforcer les liens entre les étudiants de l’INSA Toulouse et GRDF » indique les deux partenaires dans un communiqué commun. La transversalité, le décloisonnement des savoirs et une plus grande professionnalisation sont les principaux enjeux pour une filière dynamique qui a fait de la formation un axe fort de son développement, avec de réels besoins identifiés sur le terrain. Preuve en est : les nombreux diplômes qui se sont créés ces dernières mois à destination du monde agricole ou industriel, et tout récemment le partenariat entre l’Ecam LaSalle, l’Isara, GRDF et l’Association française du gaz Auvergne Rhône-Alpes qui vise le développement d’une chaire d’enseignement.

50 000 emplois à horizon 2030

La filière biogaz représentait en 2018 4 052 emplois (directs et indirects), répartis sur toute sa chaîne de valeur. Un chiffre qui est amené à considérablement augmenter dans les prochaines années. C’est le principal enseignement de l’étude chargée de mesurer l’impact de la filière biogaz sur l’emploi en France de 2018 à 2030, publiée en juillet 2019 et menée par le groupement Transitions, In Numeri et Smash, en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la filière biogaz. Un vivier d’emplois liés principalement au rythme de développement de la filière. L’étude indique que l’injection de 20 % de gaz vert dans les réseaux en 2030 pourrait créer jusqu’à 53 180 emplois, plus de 32 000 si l’injection se limite à 10 % et environ 17 000 si elle cadre avec le objectifs actuels de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), à savoir 7 %. « Cette chaire est une opportunité d’innovation pédagogique car elle permettra aux étudiants ingénieurs de l’INSA Toulouse de se former sur des sujets techniques et concrets liés au développement de la filière biométhane en transversalité avec les laboratoires de l’INSA Toulouse et de GRDF » précise les deux partenaires.

Innover, le maître-mot

L’innovation et la R&D sont au cœur du monde énergétique. Pour contribuer à améliorer la compétitivité et les externalités de la filière, la chaire doit financer des projets innovants de recherche, « notamment pour réduire la consommation d’énergie du cycle de production et l’optimiser via la valorisation du CO2 biogénique« . Des travaux qui porteront sur « la phase d’épuration du biogaz, sur l’optimisation des procédés de méthanisation et l’évaluation technico-économique et environnementale de la méthanisation ». Des recherches qui ne se limiteront pas à la seule filière du biométhane puisqu’il est d’ores et déjà prévu des études sur les gaz renouvelables issus de procédés de pyrogazéification et de power-to-gas.

© GRDF.