Gaz verts : une nouvelle chaire d’enseignement pour décloisonner les savoirs

Publié le 29/10/2020

4 min

Publié le 29/10/2020

Temps de lecture : 4 min 4 min

L’Ecam LaSalle, l’Isara, GRDF et l’Association française du gaz Auvergne Rhône-Alpes, ont signé ce 29 octobre un accord de partenariat pour créer une chaire d’enseignement « transition énergétique au service des entreprises, des filières et des territoires ». Proposer une offre de formations transverse et en adéquation avec les besoins des professionnels de terrain, notamment pour la filière gaz vert, est le principal objectif de ce partenariat conclu pour une durée de deux ans.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Aujourd’hui, les défis environnementaux et sociaux sont au cœur de nos préoccupations sociétales avec la volonté de construire un modèle plus résilient. Un modèle qui passe par une mutation, voire une transformation de nos métiers vers des emplois dits « plus verts « . Pour répondre et identifier ces nouveaux besoins, la question de la formation apparaît comme primordiale. Le partenariat noué aujourd’hui entre deux écoles d’ingénieurs, GRDF et l’Association française du gaz Auvergne Rhône-Alpes affiche entre autres l’objectif de « développer une vision plus globale s’appuyant sur une expertise scientifique et technique, et mettre en synergie les connaissances transdisciplinaires » indique un communiqué commun.

Favoriser un esprit pluridisciplinaire

« Le partage d’expériences et d’expertises sera au cœur de la mise en place de cette chaire » soulignent les partenaires qui ont présenté, ce matin, l’intérêt de proposer une offre de formations au plus proche des besoins des entreprises et susceptible de répondre à la nature transverse de la transition énergétique et écologique sur nos territoires, au carrefour de plusieurs compétences dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau, de la gestion des déchets ou encore de l’alimentation. À ce titre, l’essor des gaz verts et particulièrement de la méthanisation amènent, depuis plusieurs mois, les acteurs de la filière à réfléchir sur la professionnalisation et la montée en compétence d’une filière qui, selon une étude menée par le cabinet Transitions, pourrait créer de 17 000 à 53 000 emplois à l’horizon 2030. « Les enjeux autour de la transition énergétique pour les filières agricoles et les territoires ruraux sont très importants » souligne Pascal Desamais, directeur de l’Isara, une école d’ingénieurs en agronomie, agroalimentaire et environnement située à Lyon, qui rappelle « que l’agriculture est un pilier incontournable pour la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique ». En Auvergne Rhône-Alpes, une formation continue par alternance technicien de maintenance biogaz a démarré à la rentrée 2020. Plusieurs lycées agricoles, notamment celui de Périgueux, dispensent depuis deux ans un certificat de spécialisation pour devenir responsable d’unité de méthanisation agricole.  

Identifier les compétences nécessaires

 » Une des originalités de cette chaire » note Édouard Sauvage, directeur général de GRDF, c’est le  » décloisonnement des compétences entre science du vivant et ingénierie technique et technologique  » pour  » former des personnes qui œuvreront au service des entreprise, des territoires et des filières  » poursuit Yves Colliou, président d’Ecam Lyon. Une chaire d’enseignement qui proposera d’ici quelques mois une offre de formation ouverte à des étudiants, mais aussi à des professionnels en quête de compétences techniques et opérationnelles. Une phase de collecte pour identifier les attentes des professionnels a déjà été lancée. Ce travail, qui devrait être finalisé au début de l’année prochaine, doit permettre d’orienter et de définir le type de formation à élaborer en fonction des besoins recensés sur le terrain et les compétences à valoriser.