Carrefour prévoit de doubler sa flotte de véhicules gaz d’ici fin 2022

Lors de la SITL, Jacky Perrenot et IVECO ont annoncé le 600ème véhicule roulant au biométhane de la flotte du géant français de la distribution.

Publié le 15/09/2021

3 min

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À l’occasion de la Semaine de l’innovation du transport et de la logistique (SITL), Carrefour, Jacky Perrenot et Iveco ont présenté le 14 septembre le 600e véhicule roulant au biogaz de la flotte Carrefour. Le géant de la distribution française dispose aujourd’hui de la plus grande flotte française et européenne de poids lourds à énergies alternatives.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

C’était il y a un peu moins de 10 ans : en 2012, Carrefour testait via les transports Jacky Perrenot, précurseur sur le choix d’une motorisation GNV en France, ses premiers véhicules roulant au gaz, des Iveco Stralis bioGNC, pour approvisionner les magasins Carrefour de la région lilloise. Depuis, la flotte de Carrefour roulant au gaz et au biogaz s’est considérablement agrandie, jusqu’à atteindre le nombre de 600 véhicules aujourd’hui.

1 200 véhicules d’ici fin 2022

« Le bioGNC (gaz naturel comprimé) s’est avéré parfaitement adapté à notre organisation de transport et nous permet d’économiser 100 tonnes de CO2 par an par véhicule. Et nous complétons la boucle vertueuse avec la valorisation de nos déchets dans la production du biométhane » explique Thomas Mathieu, responsable RSE « supply chain » de Carrefour. D’ici un peu plus d’un an, Carrefour prévoit même de doubler sa flotte en passant à 1 200 véhicules. En 2023, un tiers de la flotte de Carrefour roulera au GNV et son pendant renouvelable, le bioGNV. Une flotte qui permettra à Carrefour de « diviser par deux l’ensemble de ses émissions de CO2 ». Le taux d’incorporation du biogaz dans le GNV se situait en 2020 à environ 18 % en France. Il devrait rapidement augmenter selon les acteurs de la filière, proportionnellement à l’essor de la production de biométhane sur nos territoirespour atteindre 100 % en 2050. L’enjeu est de taille, car si le GNV réduit de 15 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un véhicule diesel de même catégorie, ce taux atteint 80 % avec le bioGNV. L’entreprise, qui participe également à la construction de stations publiques, une vingtaine à ce jour, espère « sortir du diesel d’ici 2030 ». Une ambition largement partagée par le premier transporteur de la grande distribution en France, Jacky Perrenot, « convaincu de l’intérêt du gaz naturel, pour sa pertinence économique et opérationnelle » souligne son PDG Philippe Givone, qui détaille les atouts de cette carburation : « Autonomie, TCO (coût total de détention), temps de recharge et confort de conduite, équivalents à ceux d’un véhicule diesel ». Jacky Perrenot a d’ailleurs annoncé les véhicules GNV-bioGNV représenteront  » 24 % [de sa flotte] d’ici fin 2025, puis 30 % d’ici fin 2030 ».

Iveco, leader en Europe sur la technologie des véhicules industriels au gaz naturel, a remis à l’occasion de la SITL à Jacky Perrenot et Carrefour le titre de « biométhane ambassador », une initiative portée par le constructeur italien visant à mettre en lumière les entreprises s’investissant dans la décarbonation du transport. Et les trois partenaires ne comptent pas s’arrêter là, puisqu’ils se retrouveront fin 2022 pour tester un nouveau véhicule, un tracteur roulant à l’hydrogène à pile à combustible, cette fois pour approvisionner des hypermarchés Carrefour dans le sud de la France.

Crédit : Iveco.