La méthanisation doit rester dans le pré

Publié le 14/09/2020

8 min

Publié le 14/09/2020

Temps de lecture : 8 min 8 min

« Le gouvernement veut assassiner la filière gaz vert agricole. » Les mots sont forts mais ils sont choisis et assumés par l’Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) qui tire la sonnette d’alarme et a fait part cet après-midi, lors d’une conférence de presse, de ses vives inquiétudes vis-à-vis des nouvelles dispositions réglementaires. En cause, principalement, le nouveau cadre tarifaire qui, selon l’AAMF, pénalisera fortement les sites agricoles de petites et moyennes tailles au profit de sites industriels de plus grandes tailles. Les agriculteurs méthaniseurs, qui ne s’estiment pas entendus par les Pouvoirs publics, réclament une « véritable concertation »  à la hauteur des enjeux économiques, sociaux et environnementaux, que représentent la méthanisation agricole.

Par Laura Icart

 

Le président de l’AAMF, Francis Claudepierre, l’évoquait il y a 15 jours à peine à l’occasion du salon Expobiogaz : « La méthanisation est pour les agriculteurs un outil au service de la transition agroécologique. » L’éleveur lorrain, qui aime à répéter que « la méthanisation est avant tout une histoire de paysans », rappelle d’ailleurs qu’elle a permis à « de nombreux éleveurs de rester des éleveurs ». En France, les unités de méthanisation en injection comme en cogénération valorisent majoritairement du biogaz et du biométhane issus du monde agricole. Les évolutions des mécanismes de soutien prévues dans la cadre du nouvel arrêté tarifaire pour le biométhane injecté et issu de la méthanisation qui doit…

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