L’hydrogène vecteur énergétique d’une mobilité décarbonée

Publié le 04/06/2020

3 min

Publié le 04/06/2020

Temps de lecture : 3 min 3 min

Mobilité Hydrogène France, groupe dédié à la mobilité au sein de l’AFHYPAC, a réagi le 3 juin aux annonces du Président de la république, la semaine dernière, dans le cadre du Plan de relance automobile, avec une place importante faite à l’hydrogène comme vecteur énergétique d’une mobilité décarbonée.

Par Laura Icart

Alors qu’Emmanuel Macron a appelé à accélerer la transition énergétique dans le secteur des transports et faire de la France « la championne des voitures propres », l’hydrogène et son écosystème industriel associé, particulièrement stratégique pour notre pays comme pour l’Europe, apparaît comme un vecteur énergétique de premier ordre, en tant  qu’« accélérateur de l’électromobilité ».

Véhicules zéro émissions et souveraineté industrielle

Dans un communiqué publié le 3 juin, Mobilité Hydrogène France s’est réjouit de la place accordée aux véhicules électriques et aux mesures pour soutenir la transition écologique des transports dans le Plan de relance français. « C’est un pas en avant pour le climat et la qualité de l’air, mais également pour la compétitivité à long terme de l’industrie automobile européenne face à des pays asiatiques et à la Chine en particulier qui investissent massivement dans les véhicules zéro-émission », explique Fabio Ferrari, 1erVice-Président de l’AFHYPAC, coordinateur du groupe Mobilité Hydrogène France mais également PDG de Symbio, société qui a développé une expertise reconnue dans la mobilité hydrogène et qui produit et commercialise des systèmes hydrogène pour véhicules légers et commerciaux, bus et camion. La reconnaissance de l’hydrogène dans le plan de relance français est importante au travers de dispositifs incitatifs ( maintien du bonus écologique, prime à la conversion et des mesures visant à mobiliser la commande publique) mais aussi au travers du fonds  d’investissements alloué à la R&D (150 millions d’euros dès 2020 pour le soutien à la recherche et à l’innovation du secteur automobile) et dont la filière de la mobilité hydrogène sera bénéficiaire. « Ce soutien à la technologie hydrogène,qui concerne aussi bien la demande de véhicules que l’offre industrielle,est donc un grand pas en avant pour la filière » note le communiqué alors que plusieurs constructeurs ( PSA, Renault…) ont annoncé des mises sur le marché de véhicules hydrogène dans les prochains mois.

Constituer une chaîne de valeur stratégique européenne

La France qui affiche un objectif d’un million de véhicules propres à l’horizon 2025 compte bien évidemment sur le vecteur hydrogène pour y parvenir.  Et pourtant si l’hydrogène propre peut et devrait être une solution majeure pour accélérer la décarbonation des économies européennes et pour faciliter le processus visant à atteindre la neutralité carbone en 2050 sa production reste aujourd’hui encore largement carbonée en Europe. Faciliter la production à grande échelle d’hydrogène décarboné est donc un enjeu majeur pour la filière française qui travaille avec les pouvoirs publiques pour créer les conditions d’un marché porteur. Près de 160 projets (tout secteur confondu) ont été déposés suite à l’AMI hydrogène du 27 janvier. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les services de Bercy pour articuler ces projets entre eux et structurer la chaîne de valeur française » souligne Fabio Ferrari. Le Plan de relance est donc un premier pas pour la mobilité hydrogène en France et la filière attend déjà « le second » à savoir un soutien gouvernemental fort «aux projets innovants de pré-industrialisation de la filière».

 

(c)Toyota/Hype