17 % des résidences principales en France sont des passoires thermiques

Publié le 04/09/2020

3 min

Publié le 04/09/2020

Temps de lecture : 3 min 3 min

La France s’est fixé des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions de CO2 et de consommation d’énergie. L’amélioration significative des performances énergétiques du parc de logements est aujourd’hui une priorité gouvernementale, avec notamment une enveloppe de 6,7 milliards allouée à la rénovation énergétique dans le plan de relance. Selon une nouvelle étude publiée par le ministère de la Transition écologique, près de 5 millions de logements sont considérés comme des « passoires thermiques » sur les 29 millions de résidences principales que compte notre pays.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui
 

La stratégie française pour l’énergie et le climat (SNBC) doit permettre à la France d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 : elle vise une réduction de 16,5 % de la consommation finale d’énergie d’ici 2028 (par rapport à 2012). Le service des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique a publié, le 2 septembre, un document de travail dans lequel il dresse un panorama du parc de logements par classe de consommation énergétique dans notre pays, principalement à partir des données des diagnostics de performance énergétique (DPE) collectées par l’Ademe, croisées avec plusieurs autres sources statistiques. 

4,8 millions de passoires thermiques

Sur les 29 millions de résidences principales que compte la France, « seuls 1,9 million environ sont considérés comme économes en énergie (labels A et B du DPE)«  note le SDES. A contrario, 17 % de ce parc, soit environ 4,8 millions de logements, sont considérés comme très énergivores (labels F et G du DPE) et doivent faire l’objet d’une rénovation globale. Le SDES indique qu’en 2018 « 19 % des émissions françaises de gaz à effet de serre étaient dues au secteur résidentiel-tertiaire ».

Une consommation énergétique à typologie variable

Le document du SDES met en avant la variabilité de la consommation énergétique de logements selon la surface, selon également la zone géographique mais aussi les caractéristiques des occupants. Par exemple, le SDES note que les logements étiquetés F et G sont plus « fréquents » parmi les maisons individuelles que parmi les logements situés dans un habitat collectif (18,4 % contre 14,7 %). Autre donnée intéressante : ce sont principalement les logements les plus petits qui sont les plus énergivores. 36 % des logements de moins de 30 m² sont très énergivores alors que seulement 13 % des logements de plus de 100 m² sont concernés. Une variabilité que l’on observe aussi en fonction des départements. Sans surprise, la part des logements énergivores situés dans les départements méditerranéens ou du sud de la façade atlantique bénéficiant de températures plus clémentes et d’un besoin en chauffage réduit, est bien plus faible que dans certains départements ruraux ou montagneux. Par exemple, 6 % des logements sont considérés comme énergivores dans les Landes alors que cette part monte à presque 46 % dans le Cantal.