Une étude faisabilité est lancée pour créer un réseau de transport d’hydrogène entre la France et la Belgique

Publié le 27/10/2022

3 min

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En juin les deux gestionnaires d’infrastructures énergétiques français GRTgaz et belge Fluxys ont lancé un appel au marché avec le souhait de développer le premier réseau de transport d’hydrogène transfrontalier en accès ouvert entre la France et la Belgique. Le 26 octobre, GRTgaz et Fluxys ont annoncé le succès de cette opération avec 17 entreprises qui ont manifesté leur intérêt et validé l’opportunité d’une canalisation transfrontalière afin de relier les bassins hydrogène en France et en Belgique.

 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Après le projet mosaHYc qui vise à développer le premier réseau hydrogène européen par la conversion de canalisations de gaz entre la Moselle, la Sarre et le Luxembourg et le projet RHYn (« Rhine HYdrogen Network »)  qui doit favoriser l’écosystème hydrogène du Rhin supérieur en connectant à horizon 2028 la zone de Dessenheim avec la zone industrielle de Chalampé-Ottmarsheim, ainsi que l’agglomération de Mulhouse pour ses besoins en termes de mobilité. GRTgaz devrait lancer avec son homologue belge un troisième projet transfrontalier de transport d’hydrogène entre les Hauts-de-France et la Belgique.

 

Valider l’intérêt économique

Connecter les projets de production et de consommation d’hydrogène bas carbone en émergence  et catalyser l’émergence d’un écosystème transfrontalier de l’hydrogène bas carbone pour garantir sécurité d’approvisionnement et dynamisme territorial c’est l’ambition de ce projet de réseau de transport transfrontalier entre la France et la Belgique et plus exactement entre le territoire de Valenciennes  et la zone de Mons jusqu’à La Louvière et Feluy en Belgique, identifiées par les deux entreprises dans des consultations comme « une zone à fort potentiel de développement d’hydrogène. »

 

17 entreprises intéressées

17 entreprises ont confirmé des besoins selon les deux GRT avec une typologie de répondants «  variée » allant de porteurs de projet de production par électrolyse « de différentes tailles » et des consommateurs industriels qui ont besoin de décarboner leurs usages et pour lesquels l’hydrogène apparaît comme un levier. Des usages mobilité ont également été identifiés. Ces échanges ont permis aux deux énergéticiens d’établir une capacité de production « entre 300 MW et 600 MW selon les variantes de développement envisagées pour une consommation d’hydrogène associée entre 1,5 et 3 TWh/an. »

 

Vers un marché européen intégré de l’hydrogène

Ce nouveau projet s’inscrit dans l’initiative de la dorsale hydrogène européenne (European Hydrogen Backbone, EHB) a présenté le 15 juin un rapport sur les futures tendances de demande, d’approvisionnement et de transport d’hydrogène à travers l’Europe. Selon elle, la demande d’hydrogène dans l’Union européenne (UE) et au Royaume-Uni pourrait atteindre 2 300 TWh en 2050, soit 20 à 25 % de la future demande d’énergie totale et pourrait être couverte par le gisement disponible sur le sol européen.

Fluxys et GRTgaz ont déjà lancé l’étude de faisabilité du réseau de transport d’hydrogène transfrontalier qui aura pour objectifs « d’établir le dimensionnement de l’infrastructure ainsi qu’une première évaluation du coût de celle-ci. » Les résultats de cette étude de faisabilité seront disponible au 1er trimestre 2023. 

Crédit : Shutterstock