Technologies bas carbone : la Chine consolide sa suprématie, le solaire domine les investissements

Investissements
12/06/2025
13 min

Malgré des tensions géopolitiques persistantes et un climat économique incertain, les investissements mondiaux dans l’énergie atteindront en 2025 « un niveau historique » de 3 300 milliards de dollars selon l’Agence internationale de l’énergie, dont 2 200 milliards pour les technologies bas carbone, soit deux fois plus que pour les énergies fossiles. Un basculement accéléré vers les technologies bas carbone, avec « un essor spectaculaire » du solaire et un pays, la Chine, qui est désormais le premier investisseur mondial, avec près d’un tiers des dépenses en énergie propre.
Par Laura Icart

« Il y a dix ans, la Chine devançait de justesse les États-Unis. Aujourd’hui, elle dépense presque autant que l’Union européenne et les États-Unis réunis » note Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Avec 627 milliards de dollars prévus pour la seule énergie propre en 2025, la Chine représente près d’un tiers des investissements mondiaux dans ce secteur. Les investissements énergétiques sont désormais portés principalement par des acteurs privés et les secteurs sont multiples : nucléaire, batterie, hydrogène... Alors que la transition énergétique s’accélère, les dynamiques d’investissement diffèrent profondément selon les régions. Si l’Europe parie massivement sur les renouvelables, la Chine conjugue croissance verte et sécurité énergétique, tandis que l’Inde tente d’allier développement rapide et diversification énergétique.

Une décennie de bouleversements géoéconomiques

En 2015, les investissements dans les énergies fossiles étaient 30 % supérieurs à ceux dans l’électricité. En 2025, c’est l’inverse : la génération électrique, les réseaux et le stockage attirent 50 % de capitaux en plus que le pétrole, le gaz et le charbon réunis. Le poids croissant de la Chine, l’essor de l’Inde, l’émergence du Brésil comme acteur énergétique et la montée en puissance du Moyen-Orient dans le gaz naturel redéfinissent les équilibres. Aux États-Unis, l’Inflation Reduction Act a déclenché une vague d’investissements dans les technologies propres, mais l’AIE note que le rythme pourrait ralentir à mesure que les soutiens fiscaux sont révisés.

75 % des investissements énergétiques sont financés par des acteurs privés

La transformation du...

Cet article est réservé aux abonnés de Gaz d'aujourd'hui, abonnez-vous si vous souhaitez lire la totalité de cet article.

Je m'abonne

Vous aimerez aussi