Le gouvernement a lancé vendredi 7 mars la consultation du public sur la très attendue programmation pluriannuelle de l’énergie. La feuille de route énergétique de la France finalisée devrait être publiée par décret « début avril » a annoncé Bercy. Plusieurs ajustements ont été apportés à la copie initiale du gouvernement, notamment les objectifs sur le solaire et l’hydrogène, une partie plus détaillée sur l’électrification des usages et une partie axée sur l’industrie pour mesurer les impacts, notamment en termes d’emplois et de compétence de l’industrialisation des filières renouvelables et bas carbone.

Par Laura Icart

Ultime étape avant la publication du décret, la troisième programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui fixe les objectifs en matière de production et de consommation d'énergie sur les 10 prochaines années, est officiellement depuis le 7 mars soumise à la consultation publique. Une PPE que les filières attendaient avec impatience, alors que le gouvernement ne devrait vraisemblablement pas opter pour une loi programmatique, même si celle-ci reste réclamée par un très grand nombre de parlementaires tous bords politiques confondus. Le Haut Conseil pour le climat a de son côté alerté sur les insuffisances du texte, tandis que l'Autorité environnementale a réclamé une politique plus ambitieuse pour atteindre les objectifs européens.

Atteindre 42 % d’énergies fossiles en 2030

Dans les grandes lignes, la PPE 3 ne bouge pas. Si les défis à relever sont nombreux, le gouvernement estime toujours que sortir la France des énergies fossiles répond à un triple enjeu : un enjeu de souveraineté d’abord, où les crises pandémiques et géopolitiques mondiales sont venues nous rappeler notre vulnérabilité. La guerre en...