L’Europe a-t-elle investi dans trop de nouveaux terminaux de GNL ?

Les importations de GNL représentaient environ 34 % de la consommation de gaz de l'Europe en 2022, contre 19 % en 2021. Le terminal flottant de GNL dans l'Eemshaven aux Pays-Bas est entrée en service en septembre 2022. © Shutterstock

Publié le 04/11/2023

6 min

Publié le 04/11/2023

Temps de lecture : 6 min 6 min

L’écart entre la capacité et la demande de GNL en Europe « continue de se creuser » estime dans un nouveau rapport publié le 31 octobre l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA) qui craint un « surdimensionnement » des capacités de gaz naturel liquéfié (GNL) dans les prochaines années, alors que la demande de gaz « devrait, elle, ralentir » soulignait l’Agence internationale de l’énergie fin septembre.  

Par Laura Icart

 

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, l’Europe a ajouté 36,5 milliards de mètres cubes (mmc) de nouvelles capacités de GNL, « alors que la consommation de GNL n’a augmenté que de 4,8 mmc depuis le début de l’année, ce qui est inférieur à l’augmentation de 46,2 mmc enregistrée au cours de la même période en 2022 » souligne l’IEEFA. L’Institut évoque « 106 milliards de mètres cube de capacités supplémentaires » d’importations de GNL en projet d’ici 2030, soit une capacité d’importation totale de GNL en Europe de 406 milliards de mètres cube, alors que la demande à cette même période « n’excéderait pas les 400 mmc ».

Faut-il craindre la surabondance ?

 Dans son dernier rapport, l’Agence internationale de l’énergie évoquait également le…

Cet article est réservé aux abonnés de Gaz d'aujourd'hui, abonnez-vous si vous souhaitez lire la totalité de cet article.

Je m'abonne