Les 52 propositions des députés pour massifier la rénovation énergétique

Sur les 29 millions de résidences principales au 1er janvier 2018, la proportion des logements classés A et B, soit ceux qui se rapprochent le plus de la norme BBC, ne représentent que 1,9 million de logements.

Publié le 11/02/2021

12 min

Publié le 11/02/2021

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La rénovation énergétique est au cœur du plan de relance. Elle est également un axe fort du projet de loi « climat et résilience » qui sera débattu à partir de début mars à l’Assemblée nationale. La mission d’information parlementaire sur la rénovation énergétique des bâtiments, présidée par le député LR du Cantal Vincent Descoeur et la députée LRM de l’Isère Marjolaine Meynier-Millefert comme rapporteure vient de s’achever. Une meilleure structuration de l’offre, plus de clarté et de pédagogie auprès des publics visés et soutenir un parcours progressif de rénovation globale sont parmi les principaux facteurs identifiés par les parlementaires qui pointent également la difficulté de répondre aux objectifs de rénovation avec les crédits financiers alloués actuellement. Décryptage.

Par Laura Icart

 

La rénovation énergétique est à la croisée d’enjeux multiples : des enjeux économiques, environnementaux mais aussi sanitaires. Et si elle est aujourd’hui au cœur du débat public, c’est parce que le secteur du bâtiment représente un quart de nos émissions de gaz à effet de serre et qu’il constitue un levier important sur lequel la France doit agir si elle veut parvenir à baisser de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Si bien évidemment l’objectif prioritaire du gouvernement est d’éradiquer d’ici 2028 toutes les « passoires thermiques » correspondant aux logements les plus énergivores, classées F et G de l’actuel diagnostic de performance énergétique (DPE), et la France en compte 4,8 millions selon le ministère de la Transition écologique, l’enjeu est bien de parvenir à rénover l’ensemble du parc immobilier français répondant aux critères du bâtiment basse consommation (BBC), c’est-à-dire à l’étiquette A et B de l’actuel diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce qui s’avère un chantier titanesque pour le gouvernement lorsque, rappelle le rapport parlementaire, « 94 % des logements ont une étiquette inférieure à B » dans notre pays.

Un rythme de rénovation performante bien trop bas

En France, et cela a déjà été souligné par le Haut Conseil pour le climat dans son rapport « Rénover mieux : leçons d’Europe », publié le 24 novembre, le rythme actuel des rénovations énergétiques dites « performantes » – comprenez au moins 60 % de réduction de consommation…

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