Le projet Declyc – pour « Décarboner Lyon vallée de la chimie » – figure parmi les lauréats d’un appel à projets zibac (« zones industrielles bas carbone »), opéré par l’agence de la transition écologique (Ademe) et porté par le pôle de compétitivité Axelera et soutenu par la Métropole de Lyon, 11 industriels (Adisseo, Arkema, Domo, Elkem, GRTgaz, Kem One, Suez, Syensqo, Symbio, TotalEnergies et Vicat) et un institut de recherche, IFP Énergies nouvelles.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Le projet Declyc affiche l’ambition d’accélérer la décarbonation de la vallée de la chimie avec une baisse de 80 % des émissions de CO₂ d’ici 2050 et de réduire ainsi son empreinte environnementale, alors que celle-ci est à l’origine de près de 25 % des émissions de CO₂ du territoire métropolitain.

Favoriser le dialogue entre collectivités et industriels

Territoire « stratégique de la métropole de Lyon », la vallée de la chimie concentre « un écosystème d’innovation et de production industrielle de premier plan autour des filières chimie-énergie-environnement » rappelle les acteurs privés et publics engagés dans ce projet, structurant pour cette plateforme industrielle qui regroupe plus de 400 établissements publics et privés et qui représente plus de 14 000 emplois directs et 2 500 chercheurs dans le secteur de la chimie, de l’environnement, de l’automobile et de l’énergie. En septembre, la vallée de la chimie, cinquième site le plus émetteur de CO₂ en France, s’est portée candidate au label « zone industrielle bas carbone », permettant des aides d’État pour la décarbonation. Le 8 novembre 2022, le président de la République annonçait son objectif de réduction de 55 % des émissions industrielles françaises en 2030 devant les 50 sites les plus émetteurs de France. Cet appel à projets lancé en fin d’année dans le cadre de France 2030 s’inscrit dans la stratégie d’accélération de la décarbonation de l’industrie dont l’un des objectifs vise à favoriser le développement de zibac. « Les projets doivent avoir pour objectif d’accélérer la décarbonation de leur zone industrielle, en mettant en œuvre un ensemble d’investissements, d’expérimentations, de synergies et d’innovations » note le ministère de l’Économie et de la souveraineté industrielle.

Biogaz, hydrogène, vapeur décarbonée…

Ce projet, estampillé France 2030 et doté d’un budget de 1,9 million d’euros cofinancé par acteurs privés, en l’occurrence des industriels et une subvention de l’État, va permettre de construire selon les acteurs du projet « un programme de travail ambitieux sur les années 2024-2025 » intégrant l’ensemble des briques de solutions susceptible d’accompagner la décarbonation de cette plateforme industrielle qui s’étend sur près de 14 communes au sud de Lyon. « Ce projet illustre concrètement les objectifs stratégiques de la gouvernance territoriale ‘un pacte pour l’impact’ établie à horizon 2030 et portée par la Métropole de Lyon » a souligné Emeline Baume, vice-présidente de la Métropole de Lyon déléguée à l’économie, l’emploi, le commerce, le numérique et la commande publique. « Accélérer la décarbonation industrielle et renforcer les dynamiques autour de l’écologie industrielle territoriale est aujourd’hui essentiel pour répondre aux enjeux économiques et environnementaux qui s’imposent à nous » ajoute-t-elle. Plusieurs enjeux ont été identifiés et seront étudiés dans le cadre de ce projet biogaz, hydrogène décarboné, vapeur décarbonée, électricité renouvelable, performance énergétique des centres de R&D, réduction de l’empreinte eau, capture, transformation et stockage du CO_2.