La région Hauts-de-France veut développer une dizaine de stations bioGNV

Publié le 29/04/2021

3 min

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Les Hauts-de-France ont annoncé leur souhait de développer une dizaine de stations bioGNV. Le déploiement de la mobilité bioGNV est facilitée par l’essor du biométhane, un axe fort de sa stratégie régionale pour le développement des énergies renouvelables et par une forte volonté des acteurs locaux, mobilisés depuis plusieurs années au sein de la dynamique « Rev3 » qui a permis d’engager plus de 1 300 projets pour favoriser la transition écologique du territoire.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Pour réussir sa triple révolution industrielle, les Hauts-de-France croient beaucoup au potentiel du bioGNV pour développer une mobilité douce sur l’un des territoires qui compte le plus d’unités de méthanisation en service de France. Elles sont 35 aujourd’hui, principalement portées par le monde agricole, et la filière affiche une croissance importante puisqu’une trentaine d’unités sont en construction et plus d’une centaine sont à l’étude. Filière stratégique du projet  » Rev3 « , le Comité opérationnel régional du biométhane injecté (Corbi) prévoit une production de biométhane approchant  » les 1 TWh par an » à la fin de cette année.

Un appel à partenariat technique et financier

Améliorer la qualité de l’air avec une énergie produite localement, c’est toute l’ambition de cette initiative portée par la SEM Énergies Hauts-de-France dont la région est l’actionnaire majoritaire, en partenariat avec la Banque des territoires et l’Association française du gaz dans les Hauts-de-France qui veulent créer, en partenariat avec des entreprises privées « au moins » une dizaine de stations bioGNV. Cette nouvelle démarche partenariale vise à accélérer le maillage régional de stations alors que les Hauts-de-France comptent aujourd’hui 25 stations distribuant du GNV et du bioGNV et cinq qui ouvriront d’ici fin 2021. La SEM Énergies Hauts-de-France a donc lancé, au début du mois, un « appel à partenariat technique et financier pour le déploiement de stations GNV-bioGNV » à destination des opérateurs techniques de la filière. Objectif pour la SEM et ses partenaires : identifier les opérateurs techniques et financiers à même de créer des sociétés de projets qui auront pour mission de concevoir et construire les futurs stations.

À la recherche d’un aménagement « équilibré du territoire »

La SEM et ses partenaires ont identifié trois typologies de zones prioritaires où elles souhaitent implanter ses stations. En premier lieu, des « des zones en déficit local de stations mais à potentiel identifié » qui correspondent notamment à des EPCI ayant un tissu de transporteurs dense et donc un potentiel avéré pour au moins une station GNV. C’est le cas par exemple de la communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole (Nord) ou de la communauté des communes de la Haute Somme (Somme). Mais aussi des zones pour lesquelles la collectivité locale s’engage déjà financièrement pour le développement du GNV-bioGNV ou des zones pour lesquelles le porteur de projet est en capacité de démontrer « qu’il y a un déficit d’offre alors qu’une opportunité commerciale a été identifiée ». Les stations retenues dans le cadre de cet appel à projets devront cependant respecter un certain nombre de critères parmi lesquels : assurer l’accessibilité à tous les véhicules roulant au GNC, être aux réseaux de gaz ou alimentées localement via les unités de méthanisation ou encore comporter une part minimale de bioGNC fixée à 20 %. Elles pourront également, « selon les opportunités commerciales décelées » être mono-carburant (GNC) ou multi-énergies (GNL, hydrogène, électricité).

Les candidatures sont à déposer jusqu’au 1er juin 2021.

(c) JP.