La Norvège maintiendra sa production de gaz à son niveau maximal

Publié le 17/03/2022

3 min

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La Norvège, deuxième fournisseur de gaz naturel à l’Europe, a annoncé le 16 mars des mesures pour maintenir sa production de gaz à son niveau maximal et privilégier le gaz au pétrole afin d’aider les Européens à réduire leur dépendance à la Russie.

Par la rédaction, avec AFP

 

Le royaume scandinave, troisième exportateur mondial après la Russie et le Qatar, fournit environ 20 à 25 % de la demande totale de gaz de l’Union européenne et du Royaume-Uni alors que la Russie fournit à l’UE entre 45 et 50 % de gaz et 25 % du pétrole. Hier, le ministère norvégien du Pétrole et de l’énergie a accepté que les licences de production sur trois gisements en mer – Oseberg, Troll et Heidrun – soient modifiées pour privilégier la production de gaz sur celle de pétrole. La Norvège extrait environ 4 millions de barils d’équivalent pétrole par jour, répartis de manière presque égale entre le pétrole et le gaz naturel et les quotas sont fixés et ajustés par le gouvernement pour « maximiser la production ».  

Maintenir les niveaux d’approvisionnement

« Ces mesures ne vont pas augmenter significativement les exportations quotidiennes totales de gaz à partir du plateau continental norvégien mais permettent de prolonger à l’avenir le niveau élevé d’approvisionnement actuel » souligne le ministère dans un communiqué. Les exportations norvégiennes de gaz sont toutefois contraintes par des capacités de production qui tournent déjà à plein régime et par le système de distribution via gazoducs. Pour rappel, le pays exporte 95 % de son gaz par un réseau gazoducs sous-marins.

Augmenter la production dans trois champs gaziers

L’État norvégien, principal actionnaire d’Equinor, a donc donné l’autorisation à la major énergétique d’augmenter sa production dans trois champs gaziers. D’après Equinor, l’ajustement des permis de production permettra au champ Oseberg d’exporter environ 1 milliard de m3 supplémentaires d’ici au 30 septembre – date à laquelle auront lieu des travaux de maintenance – et au gisement Heidrun d’augmenter ses livraisons de 0,4 million m3 sur l’ensemble de 2022. Le groupe souligne que « 1,4 milliard de m3 de gaz couvrent les besoins d’environ 1,4 million de foyers européens pendant un an« . Le champ Troll a quant à lui été autorisé à augmenter sa production de 1 milliard m3 en cas de baisse de régime d’autres gisements de la même région. Pour tirer parti du prix élevé du gaz qui a battu record sur record ces derniers temps, Equinor avait déjà obtenu un ajustement des permis de production sur Oseberg et Troll en septembre dernier, qui représentaient ensemble 1,8 % du total des exportations de gaz norvégien en 2020.

À noter que l’unique unité norvégienne de liquéfaction du gaz (GNL), qui permet de livrer du gaz par bateau sous forme liquide, a été endommagée par un incendie en septembre 2020. Située à Hammerfest, dans le nord du pays, elle devrait être remise en service à la mi-mai selon son exploitant le géant énergétique Equinor, ce qui permettra alors d’accroître les volumes.

Crédit :  Patrick L. / Shutterstock.com.