Coradia iLint poursuit son petit bonhomme de chemin aux Pays-Bas

Publié le 27/03/2020

3 min

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Le train Coradia iLint, construit par le français Alstom, a été testé  pendant dix jours, début mars, aux Pays-Bas. Après l’Allemagne, le pays des tulipes est le deuxième en Europe à accueillir sur ses rails le premier train de passagers au monde alimenté par une pile à hydrogène.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

L’hydrogène a plus que jamais le vent en poupe et le secteur ferroviaire ne fait pas exception. Après 18 mois de service voyageurs concluant sur les lignes Basse-Saxe, en Allemagne, Alstom a testé son Coradia iLint, fabriqué à Salzgitter en Allemagne et à Tarbes en France, sur la ligne de 65 kilomètres située entre Groningen et Leeuwarden, dans le nord des Pays-Bas. « Le réseau ferroviaire hollandais compte près de 1 000 kilomètres de lignes non électrifiées sur lesquelles circulent actuellement chaque jour une centaine de trains diesel » indique le communiqué de la multinationale ferroviaire française. Ce test grandeur nature vient concrétiser l’accord signé, en octobre dernier, entre l’opérateur local Arriva, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire hollandaise ProRail et Engie.

Pour Alstom, le train Coradia iLint est « une excellente solution sans émission pour les lignes non électrifiées et pour décaboner le monde des transports ». L’entreprise,qui a déjà enregistré une commande de 41 Coradia iLint en Allemagne, espère sans doute que les Pays-Bas suivent cette voie. « Le train à hydrogène Coradia iLint est un train zéro émission fiable, prêt à nous transporter vers une Europe au bilan carbone neutre », souligne Bernard Belvaux, directeur général d’Alstom Benelux. 

Engie approvisionne en H2 renouvelable un Coradia iLint

Entre le 27 février et le 11 mars, Engie a approvisionné en hydrogène renouvelable le train Coradia iLint lors de ses essais pilotes sur la ligne entre Leeuwarden et Groningue. L’énergéticien français a réalisé six ravitaillements grâce à une station-service mobile de remplissage installée pour recharger le train. C’est Energystock, filiale de la société néerlandaise Gasunie, qui a fourni ses services de conversion pour rendre l’hydrogène renouvelable disponible.

Dans un communiqué, l’énergéticien français précise qu’il travaille en partenariat avec son homologue hollandais Gasunie « sur un projet commun de production d’hydrogène à grande échelle à Groningue, « HyNetherlands », dans lequel Engie développe l’électrolyseur et Gasunie les infrastructures nécessaires ». « Engie renforce sa position de leader dans le développement de solutions hydrogène renouvelable à l’échelle industrielle » a de son côté souligné Michèle Azalbert, directrice générale de la Business Unit Hydrogen du groupe. Les trains à hydrogène pourraient être introduits aux Pays-Bas dès 2024.

(c) Alstom.