Le biométhane injecté est en pleine croissance en France. Afin de faciliter son développement et maximiser son potentiel, le gestionnaire de transport de gaz français GRTgaz développe des stations de rebours. Aujourd’hui, 32 projets de rebours sont inscrits au portefeuille de GRTgaz, dont la plupart devraient être mis en service entre 2022 et 2024, facilitant l’intégration de gaz renouvelables dans les réseaux.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Au cours du premier semestre 2021, une capacité supplémentaire de 1 057 GWh par an a été installée, une hausse de près de 60 % par rapport au premier semestre 2020 selon les chiffres communiqués par le ministère de la Transition écologique, portant la capacité totale d’injection de biométhane dans les réseaux gaziers à plus de 5 TWh par an. Une dynamique qui amène une adaptation des infrastructures existantes. Parmi elles, les stations de rebours qui permettent de remonter les surplus locaux de biométhane sur les réseaux de distribution vers le réseau de transport pour être acheminés vers un autre territoire et/ou stockés. Une technologie développée par le Research and Innovation Center for Energy (Rice), l’entité de R&D du principal gestionnaire de transport gazier français, qui, en permettant une flexibilité importante du biométhane, offre selon GRTgaz « une visibilité accrue » aux porteurs de projet en leur assurant que la totalité de la production trouvera un débouché, notamment pendant la période estivale où la consommation baisse.

9 nouveaux projets de rebours validés

La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a validé, dans sa  délibération du 7 juillet 2021, le lancement d’études pour l’installation de neuf nouveaux projets de rebours, portant leur nombre total à 32 et représentant « un volume global d’investissements de près de 100 millions d’euros ». Aujourd’hui, GRTgaz exploite cinq installations de rebours à Noyal-Pontivy (Morbihan), Pouzauges (Vendée), Marmagne (Cher), Mareuil-lès-Meaux et Marchémoret (Seine-et-Marne), 13 sont en cours de construction dont trois supplémentaires en Île-de-France, une région où plus de 80 unités de méthanisation devraient être en service en 2024 (contre une trentaine aujourd’hui) avec un potentiel de gisement de gaz vert estimé à près de 6 TWh en 2050. 14 projets de rebours sont à l’étude, intégrant les neuf projets validés par la CRE.