Biodéchets : l’unité de méthanisation de Gennevilliers entrera en service en 2025

Catherine Rivoallon, Présidente du Conseil d’administration de HAROPA - Ports de Paris, Eric Cesari, Président du Syctom Jean-Jacques Guillet, Président du Sigeif ont signé une convention domaniale pour implanter une usine de méthanisation sur le port de Gennevilliers.

Publié le 09/03/2021

3 min

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Après l’inauguration, le mois dernier, à l’entrée du port de Gennevilliers de la plus importante station-service distribuant exclusivement du GNV et du bioGNV du réseau français, HAROPA – Ports de Paris, le Sigeif et le Syctom ont annoncé, aujourd’hui, la mise en service en 2025 d’une unité de méthanisation dédiée exclusivement au traitement des biodéchets franciliens sur ce même port. Elle doit permettre de valoriser sous forme de biométhane jusqu’à 50 000 tonnes de biodéchets directement injecté dans le réseau gazier.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Sur le port de Gennevilliers, le biogaz s’inscrit dans une vraie logique d’économie circulaire développé par plusieurs collectivités en partenariat avec les acteurs du monde de la mobilité, des déchets et de l’énergie. L’annonce, ce 9 mars, du projet de construction de la future unité de méthanisation, implanté sur le port fluvial de Gennevilliers, permettra de  valoriser énergétiquement jusqu’à 50 000 tonnes de déchets ménagers  par an venant exclusivement des 85 territoires franciliens. Le choix du constructeur exploitant sera annoncé d’ici la fin de l’année et les travaux, si toutes les procédures administratives sont remplies, commenceront au second semestre 2023. 

Biodéchets, biométhane, et bioGNV

En janvier 2024, le tri à la source des déchets alimentaires devra être une réalité en France. Aujourd’hui, moins de 10 % de la population française est concernée par une collecte sélective de ces déchets, dont seulement 40 % est valorisé en compostage ou en méthanisation.  Accélérer la mobilisation de ce gisement, estimé par l’ Agence de Transition écologique ( Ademe) à 10 millions de tonnes annuelles, paraît essentielle pour atteindre l’objectif de 65 % de valorisation des déchets ménagers en 2025 fixé par la LTECV.  « La réalisation de la première unité de méthanisation de biodéchets d’Ile-de-France, à Gennevilliers, en collaboration avec le Syctom, sera un modèle d’économie circulaire et de production de gaz renouvelable. » souligne le Président du Sigeif, Jean-Jacques Guillet. Ce projet nécessitant un investissement estimatif de 30 millions d’euros, est principalement supporté par le Syctom ( à hauteur de 29 millions d’euros) qui a en charge de valoriser 2,3 millions de tonnes de biodéchets produits annuellement par 6 millions d’habitants, constitue « un défi au service de l’innovation» souligne son président Eric Cesari.  En 2025, le biométhane produit par l’unité de méthanisation de Gennevilliers, sera  injecté dans le réseau de distribution de GRDF pour alimenter en gaz vert des sites à proximité de l’unité. Et notamment la station publique construite et exploitée, depuis août, par Total pour le compte de la SEM du Sigeif Mobilités, ce qui permettra la distribution d’un bioGNV 100% local. Le digestat produit sera quant à lui évacué par voie fluviale pour être épandu sur sur des terres agricoles environnantes. Cette future usine « sera un levier essentiel pour développer l’économie circulaire localement et participer à la transition énergétique » note de son côté Catherine Rivoallon, présidente du Conseil d’administration de HAROPA – Ports de Paris. Le Sigeif et le Syctom indique qu’une concertation « sera menée avec les territoires concernés, les riverains et les parties-prenantes du port, sera conduite tout au long de la mise en œuvre de ce projet. »

 

Crédit : SIGEIF