L’unité de méthanisation Bassée Biogaz a été inaugurée jeudi 13 septembre. Ce projet est le premier site de biométhane d’origine agricole raccordé au réseau de GRTgaz en Île-de-France. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

C’est en Île-de-France, et plus exactement à Noyen-sur-Seine, petite commune de Seine-et-Marne, que le projet porté par l’agriculteur Nicolas Brunet et le bureau d’études Artaim Conseil spécialisé en développement de méthaniseurs agricoles, a vu le jour. 

Le site de méthanisation devrait produire 16,5 GWh par an de biométhane à partir de cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVEs) et de co-produits de l’agriculture (pulpes de betteraves issues des silos) récoltés sur l’exploitation de Nicolas Brunet, soit l’équivalent de la consommation de près de 1 400 foyers chauffés au gaz. Ce projet constitue le deuxième site raccordé au réseau de transport de GRTgaz après celui de Chagny, en Saône-et-Loire.

L’unité de méthanisation qui, selon le communiqué, « illustre le potentiel du biométhane et son impact positif pour le développement de l’économie circulaire francilienne », a déjà crée deux emplois. 

L’île-de-France, star du biométhane

L’ Île-de-France est la région qui concentre le plus de sites de biométhane d’origine agricole. Et ce n’est pas vraiment une surprise puisqu’elle fut aussi la première à se doter en 2014 d’une stratégie régionale de développement de la méthanisation. Bassée Biogaz a d’ailleurs bénéficié du concours technique et financier de la région, avec un taux de subvention équivalent à 20 % du montant investi.

La Seine-et-Marne, sans aucun doute le département le plus agricole du territoire francilien, est logiquement le plus concerné par l’essor de la méthanisation avec près de neuf unités sur dix recensées. Un essor qui ne s’arrête pas aux portes de la région francilienne mais bien sur l’ensemble de notre territoire puisque l’injection de biométhane dans les réseaux de gaz est en forte progression. Après avoir doublé entre 2016 et 2017, elle atteint 368 GWh sur les huit premiers mois de l’année, soit une forte hausse de 67 % par rapport à la même période de l’année précédente.