Technip Énergies et John Cockerill créent Rely pour accélérer le déploiement de l’hydrogène vert

Rely "bénéficiera des services de plus de 200 spécialistes de l’hydrogène" indiquent John Cockerill et Technip Energies. @Shutterstock @Shutterstock

Publié le 07/05/2023

4 min

Publié le 07/05/2023

Temps de lecture : 4 min 4 min

Technip Énergies et John Cockerill ont annoncé jeudi 4 mai la création de leur coentreprise Rely. Son objectif, sur un marché de plus en plus compétitif : proposer des solutions « intégrées et compétitives » d’hydrogène renouvelable en s’appuyant sur leurs savoir-faire respectifs et une maîtrise de toute la chaîne de valeur de l’hydrogène.  

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

La société française d’ingénierie Technip Énergies, leader mondial dans la conception et la construction d’usines de gaz naturel liquéfié (GNL) est positionnée sur de nombreux marchés stratégiques pour la décarbonation de nos usages énergétiques, qu’il s’agisse de l’hydrogène bas carbone et renouvelable, dans la chimie verte, dans les biocarburants ou encore la valorisation du CO2. Le 4 mai, elle annonce la création d’une coentreprise avec le belge John Cockerill, quoi doit ouvrir dans le Haut-Rhin une gigafactory de production d’electrolyseurs d’ici la fin de l’année. Ensemble ils vont créer un nouvel acteur sur les marchés de l’hydrogène vert et du power-to-X, l’entreprise Rely, qui proposera des solutions intégrées de «  bout à bout » d’hydrogène vert à ses clients. Objectif : optimiser les coûts et fournir des solutions adaptées à la typologie de chaque client en réunissant les compétences et l’expertise de deux entreprises mondialement reconnues.

Massifier l’usage de l’hydrogène vert

« L’hydrogène vert et ses dérivés (power-to-X) joueront un rôle clé dans la décarbonation des industries difficiles à décarboner et à électrifier » rappellent les deux entreprises dans un communiqué commun. Basée en Belgique, Rely appartiendra, une fois l’accord finalisé au cours du second semestre, pour 60 % à Technip Énergies et à 40 % à John Cockerill. Elle proposera un package complet, « depuis les services préalables à la décision d’investissement, y compris les conseils techniques et financiers, jusqu’à la fourniture de produits propriétaires, l’exécution du projet, l’exploitation et la maintenance ». Rely, qui s’adressera au marché des projets à l’échelle industrielle, « réunira une combinaison unique d’expertises en vue de bâtir un pont entre l’électron vert et la molécule »  souligne Arnaud Pieton, directeur général de Technip Énergies. La coentreprise sera en mesure de fournir une chaîne d’approvisionnement sécurisée en contractant un contrat de réservation de capacité et de fourniture d’électrolyseurs alcalins auprès d’une filiale du groupe belge John Cockerill Hydrogen, et deviendra elle-même actionnaire minoritaire de cette filiale à hauteur de 10 %. « Rely fournira exactement ce dont les pays, les industries et les marchés ont besoin pour décarboner des chaînes de valeur entières grâce à l’hydrogène vert » estime François Michel, administrateur délégué de John Cockerill.

Une plateforme R&D pour « innover en permanence »

Technip Énergies et John Cockerill, qui propose aujourd’hui les électrolyseurs les plus puissants du marché capables de produire jusqu’à 1 300 Nm³ par heure, « l’équivalent de 6,5 mégawatts » et qui détient 20 % du marché des électrolyseurs, ont également souhaité doter Rely d’une plateforme de recherche et développement qui permettra « d’améliorer les technologies, de développer de nouveaux produits et technologies, et d’améliorer la compétitivité des projets pour les marchés de l’hydrogène vert et du power-to-X ». Un choix que font d’ailleurs de plus en plus d’entreprises qui misent sur l’innovation et la recherche pour s’adapter sans cesse à un marché évolutif et compétitif où la baisse des coûts de production sera un facteur décisif de la massification des projets en France. L’Hexagone vise la production annuelle de plus de 600 000 tonnes d’hydrogène renouvelable ou bas carbone en 2030. L’Europe de son côté vise la production in situ de 10 millions de tonnes à cette même échéance.