Hydrogène de France (HDF Energy) a officiellement lancé le 24 février la construction de sa première usine de fabrication en série de piles à combustible hydrogène de forte puissance, à Blanquefort, en Gironde. « Une première mondiale » selon l’entreprise française qui a fêté ses 10 ans en fin d’année dernière et se positionne sur plusieurs segments de marché, stationnaire, mobilité lourde ferroviaire et maritime, et avec une volonté : s’internationaliser. Pour Gaz d’aujourd’hui, Damien Havard, président  et fondateur de HDF Energy revient sur la genèse de son entreprise, ses ambitions et ses attentes pour faire de l’hydrogène un véritable vecteur de réindustrialisation dans notre pays.

Propos recueillis par Laura Icart

Vous avez fondé HDF Energy en 2012. En 2021, l’entreprise entre en bourse et vous êtes aujourd’hui présent dans une trentaine de pays…

Je pense que nous pouvons dire que nous sommes des pionniers. Quand j’ai fondé l’entreprise en 2012, l’hydrogène était bien sûr connu mais peu avait décelé le potentiel du secteur et ce qu’il pouvait représenter pour décarboner l’industrie, la mobilité, le réseau électrique. Dans un marché quasi inexistant, nous avons progressivement su nous développer et faire grandir l’entreprise. Nous avons donc choisi quasi immédiatement…