« En France, nous allons ouvrir six stations GNL d’ici fin 2021 »

Publié le 15/06/2019

3 min

Publié le 15/06/2019

Temps de lecture : 3 min 3 min

3 questions à... Mickaël Littiere, directeur du programme GNL chez Shell France Shell investit le marché du GNL en France. Explications sur la stratégie du groupe dans l'Hexagone et en Europe. Propos recueillis par Laura Icart "En France, nous allons ouvrir six stations GNL d’ici fin 2021 : trois l’année prochaine et trois en 2021." Shell arrive sur le marché du GNL carburant en France. Pouvez-vous nous expliquer la stratégie du groupe dans notre pays ? Notre stratégie s’inscrit dans un schéma européen [BioLNG Euronet, NDLR]. La technologie GNL est mature avec des constructeurs qui capitalisent pour certains près de vingt ans d’expérience et une solide expertise dans la mise en place d’infrastructures GNL. En France, nous allons ouvrir six stations GNL d’ici fin 2021 : trois l’année prochaine et trois en 2021. Notre stratégie se concentre sur notre réseau existant [85 stations, NDLR] situé sur les principaux axes autoroutiers dans le cadre du réseau transeuropéen de transport (TEN-T) pour capter le trafic international. Nous serons alors l’un des seuls opérateurs de GNL à opérer sur le réseau autoroutier. La première station GNL sur notre réseau devrait ouvrir au cours du premier trimestre 2020. Le choix de sa localisation sera défini en octobre. Une stratégie également tournée vers l’Europe à travers le programme BioLNG Euronet ? Le programme BioLNG Euronet a été lancé le 6 décembre dernier. C’est un consortium réunissant Disa, Nordsol, Shell, Iveco et Scania qui s’engagent à déployer au minimum 39 stations à travers cinq pays européens (France, Allemagne, Pays-Bas, Pologne et Espagne) et 2 000 camions d’ici fin 2021. Ce programme constitue la pierre angulaire de notre stratégie de déploiement en Europe. Nous comptons également ouvrir une ou deux stations supplémentaires en Belgique et au Luxembourg pour compléter le maillage existant. BioLNG Euronet prévoit également la construction d’un site de production aux Pays-Bas capable de produire, à partir de déchets organiques, 3 000 tonnes de bioGNL chaque année d’ici juin 2022. Actuellement, Shell compte onze stations GNL : en Allemagne (1), en Belgique (3), aux Pays-Bas (7) et trois stations en projet en Allemagne, en Pologne et en Belgique. Notre carte Shell, la plus utilisée dans le monde toutes carburations confondues, peut déjà être utilisée comme moyen de règlement pour les carburants chez plusieurs opérateurs de stations d’avitaillement en Europe avec lesquels nous avons noué des partenariats. En France, par exemple, nous avons signé un partenariat en janvier dernier avec Avia [cinq stations, NDLR] et aux Pays-Bas avec Rolande, qui opère neuf stations. Shell a réalisé en mars 2019 une étude en partenariat avec l’institut allemand de recherche sur les transports (DLR) et l’université technique de Hambourg portant sur l’intérêt d’une adoption plus massive du GNL dans les transports lourds terrestres mais aussi dans les navires. Quelles conclusions en tirez-vous ? Cette étude prospective nous a permis de travailler sur différents scénarios pour le GNL carburant marin et routier (poids lourds) à horizon 2040. Nous sommes partis d’une hypothèse : en 2040, si nous avons 6 000 navires navigant au GNL et 480 000 poids lourd GNL, les émissions de gaz à effet de serre (GES) seront réduites d’environ 132 millions de tonnes pour les navires et jusqu’à 4,5 millions de tonnes pour la partie camions [dépendant de la technologie moteur utilisée, NDLR]. Deuxième élément important : si l’on arrive à incorporer 30 % de bioGNL, nous pourrons obtenir 20 % de réduction des émissions de GES supplémentaire. D’ici 2040, le marché des poids lourds va augmenter 300 000 unités en Europe, sur un marché estimé à 2,8 millions. La consommation en GNL des 480 000 camions se subsisterait à 11,5 milliards de litres de gazole.

Cet article est réservé aux abonnés de Gaz d'aujourd'hui, abonnez-vous si vous souhaitez lire la totalité de cet article.

Je m'abonne