Le gazoduc Nord Stream 2 achevé à 75 %

Publié le 02/09/2019

3 min

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La canalisation Nord Stream 2 a été construite sur 1 855 kilomètres au fond de la mer Baltique, dans les eaux de la Russie, de la Finlande, de la Suède et de l’Allemagne. Elle est désormais achevée à 75 %.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui
 
 
Nord Stream 2 a posé la deuxième ligne de son projet de gazoduc dans la zone économique exclusive finlandaise, achevant ainsi l’installation de deux gazoducs dans les eaux finlandaises. La société Nord Stream 2 AG procède actuellement à la mise en œuvre du quart restant du projet, a indiqué la semaine dernière Alexeï Miller, directeur général de Gazprom, détenteur de 50 % du consortium, le restant se partageant respectivement entre Uniper, Shell, OMV, Wintershall et Engie (10 % chacun). La mise en exploitation devrait avoir lieu à la fin de l’année 2019.

Le projet Nord Stream 2, doté de 9,5 milliards d’euros, vise à doubler le débit de la liaison Nord Stream actuelle entre Vyborg (Russie) et Greifswald (Allemagne), passant de 55 à 110 milliards de mètres cubes par an
. Le consortium ferme les yeux sur la réglementation de l’Union européenne (UE) en matière de gaz avec la Commission européenne. À la fin de juillet 2019, Nord Stream 2 avait introduit devant le tribunal de l’UE un recours en annulation contre la directive (UE) 2019/692 modifiant la directive européenne sur le gaz, exigeant que les gazoducs n’appartiennent pas directement à des fournisseurs mettent à la disposition de tiers au moins 10 % de ses capacités.
 

Le refus de Copenhague

Le Danemark est le seul pays à ne pas avoir encore délivré de permis de construire et ce refus pourrait entraîner un retard conséquent dans la finalisation du chantier et générer des coûts supplémentaire pour le consortium. Selon Reuters, l’agence danoise de l’énergie n’est pas satisfaite du tracé proposé, sans donner plus de précisions.
 
Ce projet Nord Stream 2, qui a fait couler tant d’encre ces dernières années, est le théâtre d’un désaccord profond entre l’UE et la Russie et fortement critiqué par la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et surtout l’Ukraine, auxquels s’ajoutent depuis quelques mois les pressions américaines. Les États-Unis sont en effet fermement opposés à ce projet qui, selon Donald Trump, « accentue la dépendance européenne au gaz russe », mais dont le non aboutissement leur permettrait de vendre plus de GNL en Europe. Les Américains ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils sanctionneraient les entreprises européennes participantes au projet.

Légende : raccordement de sections de tuyaux hors de l’eau.

© Nord Stream 2 / Axel Schmidt.