Quatre chiffres à retenir cette semaine

Publié le 11/05/2025

4 min

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Les députés européens ont proposé le 24 avril d’abaisser l’objectif obligatoire de remplissage des réserves de 90 à 83 %, atteignable à tout moment entre le 1er octobre et le 1er décembre, afin de concilier sécurité énergétique et stabilité des prix. Selon l’Association mondiale de bioénergie (WBA), plus de 1,6 milliard de tonnes de nourriture sont perdues chaque année à l’échelle mondiale et pourraient être valorisées en énergie. En France, environ 300 000 personnes exercent un métier « vert » en 2022 selon le ministère  de la Transition écologique, dont 6 % dans le domaine de la maîtrise des énergies et des énergies renouvelables. En 2024, le secteur fossile a émis environ 200 milliards de mètres cubes de méthane (MMC) – dont près de 100 milliards auraient pu être captés et valorisés, selon les estimations de l’AIE publiées début mai. Quatre chiffres à retenir sur la semaine écoulée.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

1,6 Gt

Selon l’Association mondiale de bioénergie (WBA), plus de 1,6 milliard de tonnes de nourriture sont jetées sans être valorisées chaque année à l’échelle mondiale. Si tous les déchets alimentaires accessibles collectés et recyclés étaient méthanisés, la WBA estime qu’environ 880 à 1 100 TWh d’énergie pourraient être utilisée sous forme d’électricité et de chaleur.

300 000 personnes

En France, 294 000 personnes exerçaient un métier « vert » en 2022. Parmi elles, plus de 96 000 personnes (soit 33 %) travaillent dans le domaine de la prévention et de la réduction des pollutions, des nuisances et des risques environnementaux, devant celui de l’aménagement du territoire et du cadre de vie (28 %). Concernant le domaine de la gestion sociétale de l’environnement et celui de la maîtrise des énergies et des énergies renouvelables, chacun regroupe environ 6 % de l’effectif total des métiers « verts ». « Les chargés de mission environnement, les chargés de mission responsabilité sociale et environnementale (RSE), les ingénieurs recherche et développement de l’énergie, et les ingénieurs-conseils énergies renouvelables sont les principaux métiers de ces deux domaines » précise le ministère de la Transition écologique. En 2022, les hommes sont nettement plus représentés dans les métiers « verts » (78 % d’hommes, contre 22 % de femmes).

83 %

Afin de lutter contre la flambée des prix sur le marché du gaz, les députés européens ont voté le 8 mai en faveur d’un assouplissement des règles de remplissage des stocks. L’objectif obligatoire, jusque-là fixé à 90 %, pourrait désormais être ramené à 83 %, à atteindre entre le 1er octobre et le 1er décembre. Cette nouvelle flexibilité vise à réduire la pression estivale sur le marché, tout en préservant la sécurité énergétique de l’Union. En autorisant également des dérogations supplémentaires en cas de crise d’approvisionnement, le Parlement entend répondre à la volatilité persistante du marché mondial du gaz. Cette mesure s’inscrit dans un cadre plus large de sécurisation énergétique à long terme, tout en poursuivant un objectif stratégique : se libérer totalement du gaz russe, jugé incompatible avec les valeurs et la sécurité de l’UE.

200 MMC

En 2024, le secteur fossile a émis environ 200 milliards de mètres cubes de méthane (MMC) – dont près de 100 milliards auraient pu être captés et valorisés, selon les estimations de l’AIE publiées début mai. « S’y ajoutent 150 milliards de m³ de gaz torchés chaque année, en grande majorité lors d’opérations de routine » ajoute l’agence. La combinaison d’efforts contre les fuites et contre le torchage pourrait renforcer la sécurité énergétique mondiale à court terme. Près de 8 millions de puits de pétrole et de gaz sont abandonnés dans le monde en 2024 dont 5 Mt de méthane émises par les mines de charbon abandonnées et 3 Mt de méthane émises par les puits de pétrole et de gaz abandonnés. Ensemble, ces installations seraient le quatrième plus grand émetteur fossile au monde selon l’AIE. Près de 80 % de la production mondiale de pétrole et gaz est couverte par des engagements de réduction du méthane. Si seulement 5 % de la production est couverte par des engagements strictement volontaires, près de 100 pays ont lancé des plans d’action nationaux sur le méthane.