« Pas de zone blanche pour la transition énergétique et écologique sur nos territoires »

Publié le 04/01/2019

13 min

Publié le 04/01/2019

Temps de lecture : 13 min 13 min

Arnaud Leroy, président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) répond aux questions de Gaz d’aujourd’hui.

Propos recueillis par Laura Icart

Quelles sont pour vous les actions fortes à mener qui feront de la transition énergétique et écologique une réalité concrète sur les territoires ?

La réussite de cette transition passe par plus de sobriété et une responsabilisation de l’ensemble des acteurs. L’Ademe a un objectif : l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050, pour laquelle il sera indispensable de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre (le facteur 4). Nous allons, tout en continuant à produire au niveau national des études, des scenarii pour préparer notre pays à un avenir bas carbone, animer la transition énergétique et écologique sur nos territoires afin de la matérialiser en actions concrètes, en initiatives innovantes, adaptées aux problématiques locales. Nous avons la conviction que beaucoup de choses se passent à l’échelle territoriale. Aujourd’hui, nous assistons à une décentralisation de l’énergie. Les schémas énergétiques territoriaux donnent corps désormais à la transition énergétique et écologique et cela a d’autant plus de sens que ces schémas intègrent les spécificités locales et sont donc plus à même de réussir cette transition. Nous travaillons aussi au développement des solutions et des filières industrielles de la croissance verte. Depuis 2010, l’Ademe s’est vu confier par l’État la gestion de quatre domaines du programme des investissements d’avenir (PIA) : énergies décarbonées et chimie verte, véhicules et mobilité du futur, réseaux intelligents, économie circulaire. Notre rôle consiste, au travers de financements, à accompagner des initiatives innovantes, qu’il s’agisse de démonstrateurs industriels, de véhicules propres ou d’objets permettant par exemple une meilleure maîtrise de l’énergie, tout cela afin d’accélérer la transition énergétique sur nos territoires. Nous avons pour chacune des thématiques établit une feuille de route stratégique à partir de laquelle nous lançons des appels à projets. Si les entreprises sont les principales bénéficiaires des investissements d’avenir, recevant 85 % des montants attribués, les collectivités sont des partenaires de premier plan sur les territoires.

Comment va se matérialiser votre participation au grand débat national ?

La transition écologique…

Cet article est réservé aux abonnés de Gaz d'aujourd'hui, abonnez-vous si vous souhaitez lire la totalité de cet article.

Je m'abonne