« Méthagora construit un écosystème mutualisé de production de biométhane en France »

Interview
24/11/2025
11 min
©Methagora

Alors que la France attend toujours sa programmation énergétique post 2030, la méthanisation continue de se développer, dans un nouveau contexte : bascule accélérée de la cogénération vers l’injection, nouvelles réglementations… Nous avons rencontré Florent Thouminot, directeur général de Methagora, dont l'entreprise accompagne notamment la conversion vers l'injection des agriculteurs méthaniseurs en cogénération et qui a développé un modèle de hub mutualisé de biométhane pour minimiser les coûts et massifier les volumes, même pour ceux éloignés du réseau gazier.

 

Propos recueillis par Laura Icart 

Comment est née Methagora ?

L’histoire de Methagora est directement liée à celle de CEIA, un groupe rhônalpin qui développe et accompagne des projets de méthanisation depuis 2008. Nous avons accompagné et financé de nombreuses installations, d’abord en cogénération puis en injection. Très vite, un double constat est apparu parmi les projets accompagnés : les premiers contrats d’obligation d’achat arrivaient à leur terme, ce qui posait une question simple : que devient l’installation après la fin du contrat ? Les coûts d’exploitation de la cogénération explosaient, notamment en raison de l’usure mécanique. Et, face à cela, le prix de l’électricité ne suivait pas. Il devenait indispensable d’offrir une nouvelle perspective à ces unités. C’est là qu’est née l’idée de Methagora : convertir les installations de cogénération vers l’injection.

Vous évoquez beaucoup la mutualisation pour décrire le modèle de Methagora. Pouvez-vous résumer votre parti pris ?

Nous en avons deux, très forts. En premier lieu, élargir le nombre d’installations éligibles à l’injection. En...

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