Méthane : des émissions toujours plus – trop – importantes

Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, un objectif clé de l'Accord de Paris, les émissions de méthane provenant des combustibles fossiles doivent diminuer de 75 % au cours de cette décennie, selon l'analyse de l'AIE. ©Shutterstock

Publié le 14/03/2024

8 min

Publié le 14/03/2024

Temps de lecture : 8 min 8 min

En 2023, la production d’énergie liée au pétrole, au gaz et au charbon a entraîné environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane, en hausse par rapport à 2022 indique le Global Methane Tracker 2024 publié ce 13 mars par l’Agence internationale de l’énergie. Des émissions de méthane « largement évitables » selon l’AIE qui estime néanmoins que la volonté des États à prendre des mesures pour les réduire vont dans « le bon sens », même si cela s’avère toujours « insuffisant » pour atteindre le seuil de + 1,5 °C au cours de cette décennie.  

 Par Laura Icart 

 

La production et l’utilisation de combustibles fossiles ont entraîné près de 120 millions de tonnes (Mt) d’émissions de méthane en 2023 tandis que les émissions liées aux bioénergies ont été responsables  de 10 Mt supplémentaires. Les émissions sont restées à peu près à ce niveau depuis 2019, année où elles ont atteint un niveau record souligne l’AIE qui voit un « fléchissement léger » de l’intensité moyenne en méthane de la production mondiale, alors que l’offre en combustible fossile augmente. « Il n’y a aucune raison pour que ces émissions restent aussi élevées« , a déclaré Tim Gould, économiste en chef à l’AIE lors d’un échange avec les journalistes.  Entre progrès et inquiétude, ce rapport met en évidence plusieurs points essentiels : environ 40 % des émissions de méthane provenant des activités liées aux combustibles fossiles en 2023 auraient pu être « évitées sans coût net …

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