Lorient transforme ses déchets en ressources

Publié le 17/04/2019

2 min

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Lorient Agglomération a lancé le 9 avril la construction d’une unité de méthanisation pour valoriser le biogaz issu des déchets enfouis à Kermat, sur la commune d’Inzinzac-Lochrist (Morbihan). La première injection dans le réseau de gaz naturel de GRDF est prévue au dernier trimestre 2019.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

En novembre prochain, le gaz émis par les déchets ménagers ultimes enfouis à l’installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND) de Kermat sera transformé en énergie renouvelable et injecté dans le réseau de gaz naturel de GRDF. Un projet rendu possible grâce à un investissement de 3 000 000 euros, financé par Lorient Agglomération avec l’aide de l’Ademe et de la région Bretagne.

Plus de recettes, moins de CO2

« Les déchets enfouis se décomposent et fermentent, produisant un biogaz riche en méthane, mais également composé de dioxyde de carbone, d’azote, d’oxygène et d’impuretés qui rendent sa réutilisation très difficile. Actuellement, sur le site de Kermat, ce gaz est drainé et brûlé en torchère, ce qui génère des émissions de gaz à effet de serre », précise dans un communiqué l’agglomération lorientaise. C’est donc vers une technologie innovante créée par la start-up grenobloise Waga Energy qu’elle s’est tournée en installant sur le site de Kermat une Wagabox.

Cette unité industrielle doit permettre la valorisation de 90 % de biogaz en biométhane via une filtration et une distillation cryogénique qui permettra l’injection dans le réseau d’un gaz 100 % renouvelable produit et consommé au niveau local. C’est une  production annuelle de 7 millions de KWh par an de biométhane qui est attendue une fois la Wagabox en fonctionnement, soit l’équivalent de 70 % de la consommation annuelle en gaz de la commune d’Inzinzac-Lochrist. Pendant quinze ans, la vente du biométhane générera pour la collectivité des recettes estimées à 700 000 euros par an, auxquelles s’ajoute une prime de valorisation annuelle de 50 000 euros. L’agglomération souligne que 1 500 tonnes de CO2 seront évitées chaque année grâce à cette technologie innovante.