Londres et Oslo vont nouer un « partenariat industriel » pour la transition énergétique

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Publié le 16/12/2024

2 min

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Le Premier ministre britannique Keir Starmer est en Norvège ce 16 décembre où il doit annoncer avec son homologue norvégien Jonas Gahr Støre un futur « partenariat industriel vert » en matière d’énergies renouvelables et de captage de carbone, selon un communiqué de Downing Street.

Par la rédaction, avec AFP

 

 Ce partenariat, qui sera formellement signé au printemps 2025, permettra au Royaume-Uni « de saisir les opportunités d’une nouvelle ère en matière d’énergie propre, en stimulant les investissements au Royaume-Uni et en créant des emplois immédiatement et dans le futur », a déclaré Keir Starmer, cité dans le communiqué. Le contenu de ce partenariat n’a pas été précisé. À ce stade, Londres s’est engagée à avoir une production d’électricité totalement décarbonée en 2030, à réduire « d’au moins 81 % » ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035 par rapport à 1990 et à devenir neutre en carbone en 2050.

Le CCUS, un levier de souveraineté pour Londres

Le gouvernement britannique a annoncé début octobre un investissement de 22 milliards de livres sterling (26,2 milliards d’euros) sur 25 ans pour développer le captage et le stockage de carbone dans deux anciennes zones industrielles du nord de l’Angleterre. « Notre partenariat avec la Norvège rendra le Royaume-Uni plus sûr sur le plan énergétique, garantissant que nous ne serons plus jamais exposés à des flambées des prix internationaux de l’énergie et aux caprices de dictateurs comme (le président russe Vladimir) Poutine », a insisté Keir Starmer. Ce partenariat « sera important pour créer davantage d’emplois verts en Norvège et au Royaume-Uni et pour faire progresser la transition écologique« , a déclaré le Premier ministre Jonas Gahr Støre, cité dans le même communiqué. Selon le gouvernement, ces projets vont permettre de créer des emplois rapidement, près de 4 000 à court terme et environ 50 000 à long terme et générer 8 milliards d’investissements privés. Les premiers projets de stockage devraient démarrer à partir de 2028.

Une coopération énergétique bien établie

Les deux pays ont déjà des relations approfondies en matière d’énergie, la Norvège étant un des principaux fournisseurs de gaz du Royaume-Uni et plusieurs de ses entreprises étant déjà très présentes sur le marché britannique. Le géant Equinor s’est ainsi associé au britannique BP dans plusieurs projets de captage et de stockage du carbone au Royaume-Uni et la société Vårgrønn est également impliquée dans un projet de ferme éolienne flottante en Écosse. Début décembre, Shell et Equinor ont aussi annoncé leur intention de fusionner leurs actifs d’hydrocarbures au Royaume-Uni dans une nouvelle entité détenue à parité par les deux groupes.