Les fédérations de transports plaident pour une meilleure reconnaissance du GNV

En France, 8700 camions et 4000 bus et cars GNV sont en circulation.

Publié le 17/01/2021

3 min

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Les principales fédérations professionnelles de transports françaises ont adressé le 14 janvier un courrier au ministre chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari pour demander à ce que le gaz naturel véhicule (GNV) et le bioGNV soient reconnus comme « une solution particulièrement adaptée pour tendre vers la décarbonation des flux de transports de marchandises, de voyageurs et des travaux publics ».

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Dans leur courrier commun, la Fédération nationale du transport routier (FNTR), l’Organisation des transporteurs routiers européens (Otre ), la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), lUnion des entreprises de transport et logistique de France (TLF) et la Fédération nationale des travaux publics demandent au gouvernement de reconnaître le rôle que joue le GNV dans la décarbonation du secteur des transports, alors que cette solution est technologiquement éprouvée et disponible dès à présent.

Accorder aussi un bonus aux véhicules industriels GNV-bioGNV

Tous souhaitent que le dispositif d’aide de 100 millions d’euros, annoncé le 15 décembre par Jean-Baptiste Djebbari pour soutenir l’acquisition de bus et de camions électriques ou hydrogène dans le cadre de France relance, soit étendu aux véhicules fonctionnant au gaz naturel. Si les fédérations de transports réaffirment leur soutien à toutes les aides permettant la décarbonation du secteur, ils réclament que « cet accompagnement de nos secteurs dans cette évolution énergétique doit être ajusté aux réalités actuelles des disponibilités des véhicules lourds électriques et hydrogènes, qui permettent de couvrir une minorité des usages de nos professions ». Ils soulignent que « sur la période des deux ans couverte par l’aide proposée, les véhicules lourds à l’hydrogène n’existent qu’à l’état de prototypes et les camions électriques affichent des autonomies ne dépassant pas les 200 km et sont inexistants dans la gamme des PTAC supérieurs à 26 tonnes », alors le GNV et le bioGNV permettent […] déjà une importante réduction des émissions de gaz à effet de serre à très court terme du transport lourd, sans nécessité de rupture technologique ».

La France compte aujourd’hui plus de 167 points d’avitaillement et une flotte de plus 24 000 véhicules en circulation, dont près de 50 % sont des poids lourds. Les investissements massifs réalisés dans cette filière en quelques années ont permis de faire de l’Hexagone un marché particulièrement attractif en Europe.  » L’immatriculation de camions GNV a augmenté de 22,5 % en un an. Dans le secteur du transport routier de marchandises, la flotte de poids lourds connaît une forte croissance [+ 170 % par an depuis 2014, NDLR] » soulignait récemment Gilles Durand, secrétaire général de l ‘Association française du gaz naturel véhicule (AFGNV).

Crédit : Volvo Trucks.