Les émissions de méthane, une bombe climatique silencieuse

Sur la base des politiques actuelles, le déploiement de solutions ciblées d’atténuation des émissions de méthane dans le secteur des combustibles fossiles permettrait d’éviter une augmentation d’environ 0,1 °C des températures mondiales d’ici 2050 indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE). ©Shutterstock

Publié le 12/05/2025

9 min

Publié le 12/05/2025

Temps de lecture : 9 min 9 min

En 2024, la production d’énergie liée au pétrole, au gaz et au charbon a entraîné environ 120 millions de tonnes d’émissions de méthane indique le Global Methane Tracker 2024 publié début mai par l’Agence internationale de l’énergie. Des émissions « largement évitables » selon l’AIE qui souligne combien, provenant des combustibles fossiles, elles restent « obstinément élevées », même si les efforts visant à renforcer la collecte de données et à surveiller les fuites de méthane progressent.

Par Laura Icart

 

Le méthane est un gaz à effet de serre responsable d’environ 30 % de l’augmentation des températures mondiales depuis la révolution industrielle. Ses émissions continuent de croître, notamment dans le secteur de l’énergie. Selon le Global Methane Tracker 2024, publié par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), « les émissions de méthane liées à l’énergie n’ont toujours pas atteint de pic définitif », malgré l’urgence climatique et les promesses internationales.

Un secteur fossile toujours en tête

En 2024, le secteur fossile a émis environ 200 milliards de mètres cubes de méthane – dont près de 100 milliards auraient pu être captés et valorisés, selon les estimations. S’y ajoutent 150 milliards de m³ de gaz torchés chaque année, en grande majorité lors d’opérations de routine. « La combinaison d’efforts contre les fuites et contre le torchage pourrait renforcer la sécurité énergétique mondiale à court terme » estime l’AIE. Avec plus de 120 millions de tonnes de méthane émises chaque année, soit l’équivalent de 3,6 giga tonnes...

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