Les émissions de GES ont reculé de 1 % en France en 2019

Publié le 30/06/2020

3 min

Publié le 30/06/2020

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Selon les chiffres préliminaires du Centre technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) publiés au début du mois, les émissions de gaz à effet de serre de la France ont diminué de 0,9 % en 2019, passant de 445 millions de tonnes équivalent CO2 en 2018 à 441 MtCO2eq en 2019.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Si le ministère de la Transition écologique et solidaire, pour le compte duquel le Citepa réalise l’inventaire national des émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre, précise que « les chiffres consolidés pour les émissions en 2019 seront connus au printemps 2021 », les premiers estimations élaborées par le Citepa au format Secten (par secteur émetteur et par énergie) ont été rendues publiques le 11 juin.

GES : CO2, CH4, N2O, HFC …

Les émissions de GES (hors puits de carbone de l’UTCATF) de notre pays affiche un très léger recul (- 0,9 % par rapport à 2018), passant de 445 MtCO2eq en 2018 à 441 MtCO2eq en 2019. Cela s’explique par une baisse des émissions de GES du secteur résidentiel et tertiaire (- 2,7 %, soit – 2,2 MtCO2eq, avec une baisse de 2,3 % pour les ménages et une baisse de 3,2 % pour les services), dans le secteur de l’énergie (- 0,7 %, dont – 1,5 % pour la production d’électricité) et dans le traitement des déchets (- 2,2 %). En 2019, les émissions de CO2 ont baissé de 1 %, passant de 331,5 Mt à 328,2 Mt (- 3,3 Mt), tandis que les émissions de méthane ont fléchi de 0,7 % (- 0,4 MtCO2eq).

Des niveaux d’émissions 2018 et 2019 au plus bas depuis 1990

Si la diminution pré-estimée des émissions de GES en 2019 est plus faible qu’en 2018 (- 4 %), elle confirme cependant selon le Citepa « une tendance à la baisse observée depuis deux ans ». Une tendance qui devrait continuer en 2020 due principalement aux effets liés à la pandémie du Covid-19. Le Citepa indique une fourchette approximative « comprise entre – 5 % et – 15 % ». Entre 2014-2017, les émissions ont augmenté de 0,7 % par an en moyenne, cela dû principalement à des facteurs météorologiques et structurels, après 10 années de baisse entre 2005 et 2014 (- 2,2 % par an en moyenne). « En 2018, 31 % des émissions de GES sont liées au secteur des transports, 19 % à l’agriculture, 19 % au secteur résidentiel-tertiaire, 18 % à l’industrie manufacturière et à la construction, 10 % à l’industrie de l’énergie et 3 % aux déchets » détaille le Citepa dans un communiqué. L’organisme relève que six sous-secteurs sont responsables de la moitié des émissions de GES et trois sont directement liés au trafic routier : les véhicules particuliers diesel (11,7 %), les poids lourds diesel (6,4 %) et les véhicules utilitaires légers diesel (5,4 %). Le transport routier reste un grand contributeur d’émissions de GES (et de polluants de l’air) en France, tout comme en Europe.

Si cette baisse venait à être confirmée, elle « serait cohérente avec la trajectoire prévue dans la stratégie nationale bas carbone (SNBC) » indique le MTES. Une trajectoire qui fixait le plafond du budget des objectifs indicatifs pour l’année 2019 à 443 MtCO2eq. En mai dernier, les budgets des périodes 2019-2023 et 2024-2028 ont été révisés respectivement à 422 MtCO2eq et à 359 MtCO2e par an en moyenne annuelle. « Une moyenne annuelle qui peut s’équilibrer d’une année sur l’autre dans une même période » précise le Citepa. La France devra donc poursuivre et accentuer de manière significative la baisse de ses émissions de GES si elle veut être en adéquation avec ses ambitions climatiques.

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