Le Royaume-Uni veut réduire les émissions de CO2 dans les secteurs les plus polluants de son économie

Publié le 19/03/2020

3 min

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Le gouvernement britannique a présenté début mars un plan pour réduire les émissions de CO2 des secteurs les plus polluants de l’économie du Royaume-Uni, notamment l’industrie, les transports et le chauffage.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Dans le cadre du budget 2020, le gouvernement a l’intention de dépenser 1,1 milliard d’euros pour favoriser la décarbonisation des transports (dont la moitié pour soutenir le déploiement du réseau de recharge ultrarapide des véhicules électriques) mais aussi pour les véhicules à très faibles émissions. Presque 900 millions d’euros seront alloués au développement de deux projets de capture de carbone, 304 millions pour créer un fonds de réseau de chaleur verte et près de 112 millions d’euros pour améliorer le chauffage à faible émission de carbone dans le secteur résidentiel. De plus, une taxe sur le changement climatique sera instaurée. Les droits sur le carburant seront gelés pour la dixième année consécutive et l’allégement fiscal sur le « diesel rouge » (moins cher que le tarif diesel standard) pour les entreprises sera supprimé d’ici 2023.

Une taxe pour soutenir la production de biométhane

Le gouvernement a également décidé de mettre en place une taxe sur le gaz vert ayant pour objectif de soutenir la production de biométhane injecté dans les réseaux gaziers. Le pays de sa Gracieuse Majesté, qui comptait en 2018 un peu plus de 90 sites d’injection de biométhane dans les réseaux, souhaite fortement développer ce potentiel. Une étude, « Biomethane: The pathway to 2030 », publiée le 3 mars par l‘Anaerobic Digestion and Bioresources Association (ADBA) estime que le biométhane pourrait fournir 30 % du budget carbone du Royaume-Uni à l’horizon 2030 dans les secteurs les plus difficiles à décarboniser mais aussi fournir de la chaleur verte à 6,4 millions de foyer. Cette filière permettrait également de créer jusqu’à  30 000 emplois d’ici 2030 et pourrait permettre à la Grande-Bretagne de « renforcer la sécurité de la production énergétique et alimentaire, attirer des investissements dans l’économie verte et améliorer la compétitivité de la Grande-Bretagne sur la scène internationale des technologies durables ». L’étude estime également que l’industrie du biométhane pourrait « réduire de 6 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Royaume-Uni d’ici 2030 ».

En juin 2019, le Royaume-Uni a adopté une loi exigeant de ramener à zéro toutes les émissions de GES d’ici 2050. Cela signifie que le pays continuera de réduire ses émissions de GES et que les émissions résiduelles devront être équilibrées pour compenser une quantité équivalente de GES.