La politique énergétique pilotée principalement à Bercy

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Publié le 09/01/2025

4 min

Publié le 09/01/2025

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Le 9 janvier, les décrets d’attribution des ministres  du gouvernement de François Bayrou ont été publiés au Journal officiel. La politique énergétique tant du point de vue de la sécurité d’approvisionnement que de l’accès à l’énergie sera pilotée par Marc Ferracci depuis Bercy. Les sujets liés à l’efficacité énergétique dans le secteur du logement et des transports notamment seront gérés par « en association » avec plusieurs ministres : la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et le ministre de l'Aménagement du territoire et de la décentralisation François Rebsamen. Par Laura Icart   Les décrets d’attribution des ministres adoptés le 8 janvier au conseil des ministres ont donc été publiés cette nuit. Peu de surprises mais de vastes périmètres pour certains ministres qui pour la plupart n’ont pas encore achevé la composition de leur cabinet. La politique énergétique retourne donc à Bercy six mois après l’avoir quitté et alors que la concertation sur le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) vient de s’achever et que la publication du décret est attendu d’ici la fin du premier trimestre. Cap vers l’industrialisation des filières « L’énergie est un formidable levier industriel » déclarait en juin dernier à Gaz d’aujourd’hui le ministre délégué à l’industrie et à l’énergie Roland Lescure. Marc Ferracci reprend donc le portefeuille énergétique et industriel avec la mission de piloter la politique énergétique française. Le ministre sera chargé de prépare et mettre en œuvre la politique du gouvernement « en matière d'industrie, de transition énergétique et d'énergie et de communications électroniques ». En matière d’énergie, il aura comme principale mission « d'assurer la sécurité d'approvisionnement et l'accès à l'énergie ». Devenir un leader de l’industrie verte, la France ne cache plus son ambition. Un fait qui pour devenir réalité implique une décarbonation des modes productifs du fossile vers le renouvelable et bas carbone mais aussi d’assurer une compétitivité aux entreprises françaises, y compris dans leurs accès à une énergie abordable. Marc Ferracci devra également conduire la politique industrielle, de recherche et d'innovation concernant le secteur de l'énergie et la politique en matière de sûreté et de sécurité nucléaire, « y compris en ce qui concerne le transport des matières radioactives et fissiles à usage civil, en matière de gestion des matières et déchets radioactifs et, conjointement avec la ministre du Travail, de la santé, des solidarités et de la famille, en matière de radioprotection ». Plusieurs missions communes avec Roquelaure En matière d’énergie, Marc Ferraci devra aussi « lutter contre le changement climatique et promouvoir l'efficacité énergétique et la transition énergétique » en y associant la ministre de la Transition écologique. « Tous les sujets d’efficacité énergétique et plus globalement de décarbonation de l’économie restent dans le champ de compétences de la ministre » indique à la presse le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher. Autre sujet commun avec la ministre : la planification maritime, en lien avec le développement des projets d’éolien en mer. Les deux ministères travailleront ensemble pour l’attribution des permis éoliens offshore. Marc Ferracci a également compétence sur les sujets en matière de marchés carbone et de certificats d'économies d'énergie en lien avec Agnès Pannier-Runacher et avec François Rebsamen pour ce qui concerne les certificats d'économie d'énergie dans le domaine des transports. Le nouveau ministre de l’Énergie sera par ailleurs associé par les deux ministres de tutelle de Roquelaure « à la politique de décarbonation et d'électrification des transports, à l'élaboration des outils de financement de la transition écologique dans les territoires […] et à la politique en matière de rénovation et de performance énergétique des bâtiments ». Autre sujet particulièrement important pour la production énergétique : la biomasse, « plus exactement la politique relative à l'équilibre entre les usages de la biomasse » qui sera pilotée par la ministre de la Transition écologique, avec notamment l’enjeu du bouclage post 2030.

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