« La planification écologique est un marqueur fort sur Pollutec car elle met l’écologie au cœur des politiques publiques »

©Aline Prenat pour le studio Portrait Madame.

Publié le 07/10/2023

3 min

Publié le 07/10/2023

Temps de lecture : 3 min 3 min

Le salon Pollutec, le plus important d’Europe pour les solutions environnementales, ouvre ses portes mardi 10 octobre à Lyon. Il accueille en moyenne chaque année plus de 50 000 visiteurs. Interview d’Anne-Manuèle Hébert, sa directrice.

Propos recueillis par Laura Icart

 

Quelles sont les grandes thématiques du salon cette année ?

Le salon Pollutec est leader en Europe sur les questions environnementales et climatiques. Nous accueillons plus de 50 000 visiteurs dont 15 % de visiteurs internationaux. Nos grandes thématiques cette année reflètent bien évidemment les question d’actualité et notamment les évolutions climatiques. La première thématique recoupe une réalité physique : la ressource n’est pas infinie donc il faut une gestion durable de la ressource en eau ou en matières premières, par exemple. L’adaptation au changement climatique, comment s’adapter, comment accompagner cette transition, la mise en mouvement des solutions notamment à travers l’engagement qu’il faut partager sont parmi les principales thématiques. La question des compétences et de la formation est également très présente et constitue un véritable enjeu pour la transition écologique. Enfin, je dirais que la planification écologique est un marqueur fort sur Pollutec car elle met l’écologie au cœur des politiques publiques.

Quelle place occupe l’énergie dans le salon Pollutec ? Cette place a-t-elle évolué au fil des années ?

Une grande place bien évidemment. La question énergétique, dans un contexte mondial qui a été bouleversé ces dernières années est prégnante. Elle est au cœur de sujets importants pour les collectivités, les entreprises et les citoyens, qu’il s’agisse des enjeux de sobriété, d’efficacité énergétique mais aussi de pluralité des solutions d’énergies renouvelables et bas carbone à notre disposition.

Quelle place pour l’innovation au salon Pollutec ?

L’innovation est au cœur de Pollutec, entre 150 et 200 innovations y sont d’ailleurs présentées en exclusivité. Par exemple, dans le secteur du biogaz et plus particulièrement de la méthanisation, plusieurs solutions d’épuration, de captation et de valorisation de bioCO2 notamment par les micro algues seront mises en avant, avec également un forum énergie, des ateliers mais aussi un parcours gestion et valorisation énergétique des biodéchets. 

Les collectivités cherchent de plus en plus de solutions concrètes. Comment Pollutec les accompagne ?

Cette année, nous avons créé un parcours spécial pour les élus via une dizaine d’ateliers thématiques comme réduire sa facture énergétique, décarboner la mobilité, la gestion de l’eau dans les villes, l’amélioration de la qualité de l’air… L’idée est vraiment de partager ses bonnes pratiques et de proposer des solutions concrètes aux élus. Autre sujet important pour eux : la question du financement et la nécessité de réfléchir à un mix public et privé.

Avec la transition écologique, les enjeux autour de l’emploi et la formation sont prégnants. Observez-vous une dynamique particulière autour de ces sujets ?

C’est l’un des quatre grands thèmes de cette édition, c’est particulièrement important pour l’ensemble de la filière industrielle qui doit se décarboner et qui va avoir besoin de nouvelles compétences pour y parvenir. Avec notre partenaire Emploi environnement, nous avons mis en place un dispositif dédié : présentation de métier, sessions de job dating avec les entreprises… Nous aurons également des conférences sur les métiers déjà en tension comme c’est déjà le cas pour le secteur hydrogène. Et, bien sûr, nous allons accueillir beaucoup d’étudiants.