La Commission européenne veut réduire les émissions de GES de 55 % en 2030

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Publié le 21/09/2020

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La Commission européenne a proposé le 17 septembre de relever l’objectif de 2030 de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40 % à 55 % par rapport à 1990. Un niveau d’ambition qui mettrait l’Union européenne sur la bonne voie pour respecter ses obligations dans le cadre de l’accord de Paris et pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

«Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir la promesse que nous avons faite aux Européens : faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre au monde, d’ici 2050″ a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne lorsque, le 16 septembre dans son discours de l’Union, elle a proposé de relever l’objectif européen de réduction des émissions de GES pour 2030 de 40 % à 55 % par rapport à 1990. Le lendemain, la Commission européenne, par les voix de Kadri Simson, commissaire à l’énergie et de Frans Timmermans, vice-président exécutif du Green Deal européen, a présenté un amendement à la proposition de loi européenne sur le climat afin d’inclure l’objectif de réduction des émissions à l’horizon 2030 d’au moins 55 % comme tremplin vers l’objectif de neutralité climatique en 2050.

Plusieurs propositions législatives d’ici juin 2021

Le Parlement et le Conseil ont confirmé cet objectif de 55 % en tant que nouvelle contribution déterminée au niveau national (CDN) de l’UE au titre de l’accord de Paris et se sont engagés à le soumettre à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques d’ici la fin de cette année. Quelques jours plus tôt, la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (Envi) avait recommandé de réduire les émissions de GES de 60 % en 2030 par rapport à 1990. Pour mettre en œuvre ce nouvel objectif, plusieurs mesures législatives sont évoquées et seront mises sur la table ces prochains mois :  » La révision et l’extension du système d’échange de quotas d’émission de l’UE, l’adaptation au règlement sur le partage de l’effort et le cadre des émissions liées à l’utilisation des terres, le renforcement des politiques d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables et le renforcement des normes de CO2 pour les véhicules routiers » énumère la Commission.

L’objectif de réduction de 40 % de GES d’ici 2030 devrait être atteint

La Commission européenne a évalué l’impact à l’échelle de l’UE des plans nationaux en matière d’énergie et de climat (PNEC) pour 2021-2030, que les États membres de l’UE ont dû soumettre à la Commission avant la fin décembre 2019. Une évaluation à l’échelle de l’UE des plans nationaux en matière d’énergie et de climat, qui souligne que les mesures prises dans les PNEC permettraient de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l’Union européenne de 41 % d’ici 2030, ce qui dépasserait l’objectif fixé initialement à 40 % (par rapport aux niveaux de 1990). Au-delà de la réduction des émissions de GES, le cadre d’action en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030 prévoit des cibles et des objectifs stratégiques à l’échelle de l’UE pour la période 2021-2030, notamment celui de porter la part des énergies renouvelables à au moins 32 %. L’évaluation des PNEC montre qu’avec les mesures existantes et prévues, la part des énergies renouvelables pourrait représenter entre 33,1 % et 33,7 % en 2030 à l’échelle de l’Union.  » Le système énergétique sera au cœur de cet effort. Nous nous inspirerons de la réussite du secteur européen des énergies renouvelables, examinerons tous les outils à notre disposition pour accroître notre efficacité énergétique et construire les bases solides d’une Europe plus verte » indique Kadri Simson. En ce qui concerne l’amélioration de l’efficacité énergétique d’au moins 32,5 %, l’évaluation des plans définitifs montre que l’ambition agrégée des États membres en matière d’efficacité énergétique amènerait « une réduction de 29,7 % de la consommation d’énergie primaire et de 29,4 % de la consommation d’énergie finale, qui atteindraient respectivement 1 176 Mtep et 885 Mtep en 2030 ».  L’objectif ne serait donc pas a priori rempli, puisqu’il subsisterait toujours un écart de 2,8 points de pourcentage pour la consommation d’énergie primaire et de 3,1 points de pourcentage pour la consommation d’énergie finale.

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