Comment l’Europe respire ?

Publié le 06/07/2018

2 min

Publié le 06/07/2018

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L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a publié l’année dernière son rapport sur la qualité de l’air en Europe. Elle constate que si elle s’améliore doucement, notamment grâce à des politiques plus volontaristes menées par certains États, les fortes concentrations de polluants atmosphériques continuent d’avoir d’importantes répercussions sur la santé des Européens, notamment parce que les particules en suspension (dites « PM »), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3), les polluants les plus nocifs, sont aussi les plus présents. La pollution de l’air continue de provoquer le décès prématurés de plus de 530 000 personnes, chaque année en Europe. Le transport routier, l’agriculture, les centrales électriques, l’industrie et les ménages en sont les principaux responsables.

Par Laura Icart

Si les pays les plus denses démographiquement sont aussi ceux qui enregistrent le plus grand nombre de décès (France, Allemagne, Royaume Uni), ils ne sont pas nécessairement les plus pollués, à l’exception de l’Italie qui détient plusieurs records. En 2014, les particules fines (PM2,5) ont été responsables de 428 000 décès prématurés (dont 399 000 dans l’UE) dans 41 pays européens. C’est en Bulgarie, au Kosovo ou encore en Macédoine que l’on a observé les taux de concentration en PM2,5 les plus élevés en Europe.

L’exposition au NO2 a provoqué quelque 78 000 décès prématurés, dont 75 000 au sein de l’UE. C’est en Italie, en Belgique et en Serbie que le dioxyde d’azote fait le plus de dégâts. Quand à l’exposition à l’ozone, elle a causé les décès prématurés de 14 000 personnes, dont 13 600 au sein de l’UE. Et si l’Italie est toujours sur le podium, c’est en Grèce et en Slovénie que l’O3 est le plus présent.

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