Face au tumulte du débat public, le président de l’Ademe Sylvain Waserman insiste sur la nécessité de reprendre la parole sur la transition écologique, qu’il présente non seulement comme « un impératif environnemental, mais aussi comme une protection économique, sanitaire et sociale pour les Français », tout en dénonçant « les polémiques stériles » opposant nucléaire et énergies renouvelables, affirmant « qu’elles détournent l’attention du véritable enjeu : la sortie des énergies fossiles » qui représentent encore 60 % du mix énergétique. « Nous ne sommes pas dans le duel avec le politique. Nous sommes dans le travail de terrain » insiste Sylvain Waserman, évoquant un taux de satisfaction de « plus de 95 % pour les acteurs ayant reçu des subventions et de plus de 60 % pour ceux qui n’en ont pas reçu ».

« Pas de milliards cachés »

« Nous sommes un opérateur public, créé par la loi, modifiable par la loi, et c’est au législateur de décider de nos contours et de notre rôle » rappelle Sylvain Waserman, lui-même ancien parlementaire. « Le rapport du Sénat a eu un grand mérite : il a mis fin à une illusion, celle de milliards cachés dans nos comptes. On a entendu tout et n’importe quoi, comme quoi il y aurait 3 ou 4 milliards d’euros...