« Il faut sortir de notre dépendance aux importations fossiles et déployer une offre bas carbone abondante et abordable »

Publié le 26/01/2022

8 min

Publié le 26/01/2022

Temps de lecture : 8 min 8 min

Carole Mathieu est chercheuse au centre énergie et climat de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Ses travaux portent sur les politiques de transition énergétique et de lutte contre le réchauffement climatique, les négociations internationales sur le climat et la politique européenne de l’énergie. Elle revient sur la notion de souveraineté énergétique dans un contexte européen en grande partie dépendant pour répondre à la demande énergétique, principalement basée sur les énergies fossiles.

Propos recueillis par Laura Icart

 

On entend beaucoup parler de souveraineté énergétique aujourd’hui. Est-elle corrélée directement à notre indépendance énergétique ?

La souveraineté énergétique est effectivement une notion en vogue, particulièrement depuis la pandémie de Covid-19 et dans ce contexte de reprise économique contrariée par la désorganisation des chaînes de valeurs et la hausse des prix de l’énergie. Ces tensions nous rappellent que nous sommes fortement dépendants de pays tiers pour la couverture de nos besoins énergétiques. Derrière l’idée de souveraineté, il y a l’ambition de maîtriser notre système énergétique, d’assurer les conditions d’une certaine autonomie tout en restant inséré dans le système énergétique mondial. L’indépendance énergétique vise davantage à un fonctionnement isolé qui s’appuierait uniquement sur des ressources locales pour ne plus être soumis aux aléas des marchés mondiaux de l’énergie. C’est principalement aux États-Unis…

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