Antoine Armand, député de Haute-Savoie, membre de la commission des affaires économiques et auteur d’un livre, Le mur énergétique français (Stock), revient pour Gaz d’aujourd’hui sur l’actualité énergétique : loi programmatique, préférence européenne, réindustrialisation, planification, accélération des EnR et développement des gaz renouvelables.

Propos recueillis par Laura Icart

Le Parlement n’étudiera finalement pas une loi de programmation énergétique ?

Je  continue de penser qu’il est possible de trouver une voie de passage pour une loi programmatique et qu’il est  important et nécessaire d’avoir au Parlement un débat sur les enjeux et les grandes orientations énergétiques du pays. Aller vers davantage de sobriété et d’efficacité énergétique, accélérer sur les renouvelables, ce sont des choix qui engagent la France et les Français et qui auront des impacts sur leur quotidien. Il faudra que nous puissions avoir ce débat un jour au Parlement même si j’entends et je comprends que le gouvernement ait fait un autre choix. Du côté des oppositions, il ne suffit pas de dire qu’il faut une loi, il faut aussi accepter de faire des compromis, de chercher des consensus pour avancer. Le travail accompli jusqu’à présent nous a permis de poser les rails, il nous faut maintenant fixer le cap et accélérer. Le vrai défi commence maintenant alors que nous allons décliner concrètement les objectifs inscrits dans notre stratégie énergétique avec un impératif : aller vite. Ce qui signifie d’être en mesure d’identifier tous les freins qui nous ralentissent et de faire sauter les verrous.

Vous pensez à des mesures en particulier ?

En très grande majorité aujourd’hui les concertations telles qu’elles sont tenues me paraissent problématiques parce qu’elles créent de la gêne, de la frustration et qu’elles ont trop souvent tendance à nourrir les opposants. In fine on perd du temps et on ne gagne pas d’acceptabilité. On peut le…