Éoliennes, panneaux solaires : quels impacts sur la nature ?

Publié le 07/04/2024

3 min

Publié le 07/04/2024

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Quel est l’impact des parcs d’éoliennes terrestres ou de panneaux photovoltaïques sur la flore, la faune et les paysages? Un observatoire national pour le documenter a été officiellement créé via la publication d’un décret le 6 avril au Journal officiel.

Par la rédaction avec AFP

 

Prévue dans la loi visant à accélérer la production d’énergies renouvelables promulguée le 10 mars 2023, la création de cet observatoire des énergies renouvelables et de la  biodiversité est officiellement actée ce 6 avril. C’était notamment une demande de l’association France nature environnement (FNE), qui juge indispensable de prendre en compte les impacts sur les écosystèmes « pour opérer une transition écologique et énergétique véritablement vertueuse« .

Un état des lieux logique

L’article 20 de la loi dite « Aper » prévoit la création d’un nouvel observatoire des énergies renouvelables et de la biodiversité. Il doit réaliser un état des lieux de la connaissance des incidences des énergies renouvelables (EnR) sur la biodiversité, les sols et les paysages, ainsi que des moyens d’évaluer ces incidences et des moyens d’améliorer les connaissances. Des informations souvent demandées par les élus locaux qui, selon cette même loi, doivent définir des zones d’accélération du déploiement des EnR sur leur territoire pour une durée de cinq ans. « Comme toute autre activité humaine, les énergies renouvelables, selon la filière, leur implantation, lors de la phase de construction et/ou d’exploitation, ont des impacts sur l’environnement et la nature qu’il convient de mesurer, d’objectiver par la science et de maîtriser dans la stricte logique de la séquence « Éviter, réduire puis compenser » » rappelait FNE en juin dernier.

Mieux documenter les impacts

L’Office français de la biodiversité (OFB) et l’Agence de la transition écologique (Ademe) sont désormais chargés de faire « la synthèse des connaissances disponibles au travers des études et données existantes sur les incidences des énergies renouvelables terrestres sur la biodiversité, les sols et les paysages« . Ils doivent aussi jauger « l’efficacité des dispositifs d’évitement, de réduction, ou de compensation accompagnant le développement des énergies renouvelables« . Selon le texte du décret, l’observatoire pourra « réaliser ou solliciter la réalisation, de manière ponctuelle et ciblée, des études et expertises spécifiques sur des sujets d’intérêt, en lien avec ses missions« .

« Le comité stratégique de l’observatoire est co-présidé par le ministre chargé de l’énergie et le ministre chargé de l’environnement ou leurs représentants » souligne le décret qui précise que le comité stratégique sera réuni « au moins une fois par an » où une assemblée de parties prenantes lui présentera les travaux menés par l’observatoire.