La nouvelle coalition allemande a présenté, en juillet, ses priorités énergétiques : plus de gaz, une réforme du marché de l’électricité et un cap maintenu sur la sortie du charbon. Une stratégie qui ne fait pas l’unanimité notamment auprès des défenseurs du climat et des anciens membres du gouvernement mais qui est justifiée selon le chancelier allemand Friedrich Merz par la volonté de « protéger l’industrie allemande ».

Par Laura Icart, avec AFP

Le chancelier allemand Friedrich Merz a balayé ce 24 septembre les accusations selon lesquelles son gouvernement freinerait la lutte contre le climat, affirmant que protéger "la base industrielle" restait essentiel pour relancer une économie en crise. "Nous voulons atteindre les objectifs climatiques, mais sans idéologie", a martelé Friedrich Merz à Berlin lors d'un débat vif au Bundestag, ciblant en priorité le parti des Verts, ancien membre du précédent gouvernement. Si les ambitions de décarbonation ne sont pas abandonnées, « le ton a clairement changé » comprenait-on lors d’un webinaire organisé début juillet par l’Office franco-allemand pour la transition énergétique (Ofate), avec une priorité affichée : celle d’assurer la sécurité d’approvisionnement, sur fond d’incertitude géopolitique et de désindustrialisation partielle. L’un des piliers de cette nouvelle stratégie...