Des émissions de méthane des navires GNL « bien inférieures » aux standards réglementaires, selon une étude

Transport maritime
08/10/2025
10 min
©Shutterstock

Alors que l’Union européenne et l’Organisation maritime internationale (OMI) renforcent leurs exigences climatiques envers le transport maritime, une étude scientifique inédite vient interroger la validité des hypothèses réglementaires actuelles. Coordonnée par l’Estaca avec le soutien de l’Ademe et la collaboration de Brittany Ferries, cette recherche menée sur un an en conditions réelles révèle que les rejets de méthane non brûlé sont deux fois inférieurs aux estimations retenues par Bruxelles et l’OMI. Décryptage. 

Par Laura Icart

Les émissions réelles de méthane des navires propulsés au gaz naturel liquéfié (GNL) « seraient significativement inférieures aux hypothèses fixées par les régulateurs européens et internationaux » estime une étude publiée cet été dans le Journal of Marine Science and Engineering, pilotée par l’École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile (Estaca), en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (Ademe) et avec la collaboration de Brittany Ferries. Objectif : mesurer les émissions réelles de méthane sur un an, en conditions d’exploitation. « Ce qu’on a voulu faire, c’est sortir du déclaratif et aller mesurer dans les cheminées ce qui se passe vraiment », explique Benoît Sagot, enseignant-chercheur à l’Estaca et coordinateur du projet. Durant 12 mois, les chercheurs ont mesuré les émissions atmosphériques du Salamanca, un ferry ropax de Brittany Ferries alimenté au GNL, sur ses lignes régulières entre Rosslare, Bilbao et Cherbourg. Résultat : un taux moyen de methane slip – le méthane non brûlé rejeté à l’échappement – de 1,57...

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