COP30, un goût d’inachevé

Climat
24/11/2025
11 min
Après deux semaines de négociations intenses, le texte final appelle à mobiliser au moins 1.300 milliards de dollars par an, à tripler les financements pour l’adaptation et à activer le fonds pour pertes et dommages décidé à la COP28. ©Shutterstock

La 30e conférence des parties sur le climat (COP30) s’est conclue ce 22 novembre à Bélem au Brésil avec l’adoption d’un accord qui ne restera pas dans l’histoire en termes d’ambitions mais, 10 ans après les accords de Paris, une avancée financière significative a été actée malgré toujours sur la même difficulté s’accorder sur la fin explicite des énergies fossiles. Néanmoins c’est sur un nouvel objectif financier visant à aider les pays du Sud que s’est achevée cette COP, avec des progrès épars et sans mouvement général.

Par Laura Icart 

Au terme de deux semaines de négociations marquées par des tensions géopolitiques, des manifestations autochtones et un incendie ayant brièvement interrompu les discussions, la COP30 de Belém s’est conclue samedi 22 novembre sur un accord présenté comme un « tournant financier », mais que nombre de délégations jugent, à l'image de l'Union européenne et de la France, encore trop timoré pour répondre à l’urgence climatique. Organisée pour la première fois aux portes de l’Amazonie, la conférence devait symboliser la convergence entre diplomatie climatique et protection des écosystèmes tropicaux. Elle se termine pourtant sur un constat ambivalent : une avancée importante sur le financement, mais pas de consensus trouvé sur une sortie explicite des énergies fossiles, alors que les émissions mondiales continuent de croître et que la limite de 1,5 °C a été dépassée en 2024.

Un compromis insuffisant

La COP30 se présentait comme une “COP de la vérité”, censée restaurer la confiance et replacer la science au centre des décisions. Le texte adopté par 194 pays confirme plusieurs engagements structurants : 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour financer l’action climatique, principalement sous l’impulsion des pays développés, le doublement des financements pour l’adaptation d’ici 2025, puis triplement d’ici 2035, la mise en œuvre...

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