Méthanisation : l’état des lieux qui sent bon le concret

Biogaz
13/10/2025
12 min
©Shutterstock

Une étude pilotée par Atmo France s'est penchée pendant quatre ans sur les impacts négatifs liés aux installations de méthanisation. Ses résultats objectifs et concrets se révèlent rassurants et permettent de sortir du fantasme pour proposer des solutions, aux nuisances olfactives notamment.

Par Laura Icart

Alors que l’État veut quadrupler la production de biogaz d’ici 2030, les enseignements de l’étude Aqametha menée durant quatre ans et pilotée par Atmo France, le réseau des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air, donnent un premier éclairage des impacts de la méthanisation sur la qualité de l’air et des nuisances olfactives dans et autour des installations, régulièrement citées dans les réunions publiques. Que respire-t-on vraiment autour de ces installations ? Quelles sont les véritables nuisances pour les riverains ? Et, surtout, que dit la science ? Pour la première fois, une étude nationale apporte des réponses concrètes et chiffrées sur un sujet qui peut diviser, crisper, parfois opposer élus locaux, agriculteurs, citoyens et militants écologistes, alors que la France compte plus de 1 800 méthaniseurs.

Une étude scientifique inédite

Baptisée Aqametha, cette étude lancée en 2020 a été financée par l’Ademe dans le cadre du programme national Aqacia. Son objectif : mesurer l’impact réel de la méthanisation sur la qualité de l’air et les nuisances olfactives, un sujet longtemps resté dans l’angle mort des politiques publiques. Pendant quatre ans, 12 unités de méthanisation réparties sur le territoire ont été passées au crible. Au programme : mesures d’ammoniac (NH₃), d’hydrogène sulfuré (H₂S), cartographies olfactives sur le terrain, et même des protocoles sensoriels basés sur le "langage des nez", une méthode standardisée de reconnaissance des odeurs. « C’est la première fois qu’un...

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