Quatre chiffres à retenir cette semaine

Publié le 18/05/2025

5 min

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L’Association européenne du biogaz (EBA) demande « un cap ambitieux et structurant » pour le développement du biogaz en Europe et pour fixer un objectif juridiquement contraignant de 101 milliards de mètres cubes (BCM) de biogaz et biométhane à produire chaque année d’ici 2040. Au total, la facture énergétique, mesurée en cumul sur les 12 derniers mois, entre mars 2024 et février 2025, s’élève à 59,6 milliards d’euros, son niveau le plus bas depuis 2021 selon le SDES. Dans son dernier rapport Global EV Outlook, l’Agence internationale de l’énergie révèle que la part de marché des voitures électriques est en passe de dépasser les 40 % d’ici 2030, grâce à une accessibilité croissante des modèles électriques sur plusieurs marchés. Le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs à Bure (Meuse) pourrait coûter au total entre 26,1 et 37,5 milliards au lieu des 25 milliards jusqu’ici envisagés, selon la nouvelle évaluation de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra)  rendue publique le 12 mai. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

101 milliards de mètres cubes (BCM) 

En 2023, la production combinée de biogaz et de biométhane s’élève à 234 TWh, soit 22 milliards de mètres cubes, correspondant à environ 7 % de la consommation de gaz de l’Union européenne et l’équivalent de la consommation totale de gaz naturel de la Belgique, du Danemark et de l’Irlande. Pourtant, les gisements identifiés pourraient atteindre 101 BCM d’ici 2040 et jusqu’à 151 BCM en 2050, selon les dernières données de l’Association européenne du biogaz (EBA). Un potentiel de production qui permettrait, toujours selon l’association européenne, de fournir de l’énergie « à plus de 90 millions de foyers européens chaque année », tout en évitant l’émission de « 483 millions de tonnes de CO₂ ».

59,6 milliards d’euros

Au total, la facture énergétique, mesurée en cumul sur les 12 derniers mois, entre mars 2024 et février 2025, s’élève à 59,6 milliards d’euros, son niveau le plus bas depuis 2021 alors qu’elle avait atteint 110,8 milliards d’euros entre juin 2022 et mai 2023 et 76,4 milliards d’euros entre juin 2021 et mai 2022. « Ce reflux de la facture s’explique principalement par la baisse des quantités de pétrole brut importées et la chute du prix du gaz naturel importé » selon le Service des données et études statistiques (SDES). La facture diminue de 13 % et s’établit donc à 59,6 milliards d’euros, contre 68,3 milliards l’année précédente. En février 2025, la facture énergétique s’élève à 4,2 milliards d’euros, en diminution de plus de 14 % par rapport à janvier. Si la dépense nette en produits raffinés augmente modérément, la facture gazière, qui s’établit à 1,4 milliards d’euros en février, diminue fortement, en raison de la chute importante du prix sur les marchés. La dépense en charbon pèse, quant à elle, pour 120 millions quand celle pour les biocarburants s’élève à 80 millions d’euros. L’électricité allège sensiblement la facture, à hauteur de 580  millions d’euros, en raison « d’un solde physique très nettement excédentaire » explique le SDES.

25 %

Dans son dernier rapport Global EV Outlook, l’Agence internationale de l’énergie révèle que la part de marché des voitures électriques est en passe de dépasser les 40 % d’ici 2030, grâce à une accessibilité croissante des modèles électriques sur plusieurs marchés. Un signe indéniable de la dynamique actuelle : les ventes mondiales de véhicules électriques sont sur le point d’atteindre les 20 millions d’unités en 2025, représentant ainsi plus de 25 % des ventes mondiales de voitures. Malgré des incertitudes économiques qui ont affecté le secteur automobile, les voitures électriques continuent de battre des records de ventes. En 2024, plus de 17 millions d’entre elles ont été écoulées à travers le monde, permettant à leur part de marché de franchir la barre des 20 % pour la première fois, comme l’avait anticipé l’AIE. En Chine, le marché reste le leader incontesté, près de la moitié des ventes de voitures étant des véhicules électriques. Un chiffre impressionnant qui représente plus de 11 millions de véhicules, soit l’équivalent de l’ensemble des ventes mondiales de 2022. Les marchés émergents, notamment en Asie et en Amérique latine, ont également montré un fort potentiel de croissance, avec des ventes de véhicules électriques en hausse de plus de 60 % en 2024. Aux États-Unis, les ventes ont progressé de 10 % par rapport à l’année précédente, tandis qu’en Europe, malgré une stagnation due à la réduction des subventions et des politiques de soutien, la part des voitures électriques reste stable autour de 20 %.

Entre 26 et 37,5 milliards d’euros

Le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs à Bure (Meuse) pourrait coûter au total entre 26,1 et 37,5 milliards au lieu des 25 milliards jusqu’ici envisagés, selon la nouvelle évaluation de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui doit désormais être arbitrée par le gouvernement. Un montant  estimé sur 150 années d’exploitation du site qui représente une hausse de 4,4 % à 50 % par rapport au coût qui avait été fixé en 2016, soit 25 milliards d’euros.